unionlocalecgtlorient.blog4ever.com

unionlocalecgtlorient.blog4ever.com

CGT. Les propositions à côté des revendications


telegramme

L
es secrétaires départementaux et régional de la CGT étaient réunis hier pour faire un point sur la situation de l'emploi. Le syndicat a décodé les causes et les effets de la crise en Bretagne. La situation n'est guère reluisante sur le terrain de l'emploi. Les responsables cégétistes égrènent les chiffres. «On enregistre une moyenne de 2.500 chômeurs supplémentaires par mois dans le Finistère», relève Thierry Gourlay. «On recense 1.422 licenciements individuels hors plans sociaux dans les Côtes-d'Armor entre août et mai et 949 ruptures conventionnelles de contrat de travail», ajoute Jean-Edmond Coatrieux.

Chômage partiel, revitalisation...

«196.000heures de chômage partiel dans le Morbihan en mars, le préfet n'a pas voulu nous donner les chiffres de l'emploi...», complète Didier Baugas. «L'industrie automobile est très touchée, 18 à 20 entreprises font l'objet de revitalisation soit 2.000 salariés en Ille-et-Vilaine au premier trimestre...», conclut Loïc Morel. La CGT avoue sa difficulté à obtenir des chiffres fiables et redoute que la situation soit pire qu'il n'y paraît. Christian Peltais, le secrétaire régional s'en ouvre: «On constate de plus en plus de ruptures conventionnelles de contrat sous la pression des patrons. Le tertiaire est très touché par la crise. Le secteur industriel aussi. Et quand on sait que pour un emploi industriel touché, ce sont derrière 3 à 3,5 emplois induits qui sont supprimés... Dans le bâtiment et les travaux publics, les intérimaires vont encore travailler jusqu'à fin juin. Mais ils ne retrouveront pas d'emploi en septembre».

«La crise a bon dos»

Pour la CGT, la crise a souvent bon dos: «A Ploërmel, chez MPAP, on supprime 120 emplois sur 450 pour délocaliser en Slovénie la fabrication des sièges des C4 Picasso. Tout ça pour gagner 20 € par voiture! Alors que le groupe Trèves dont MPAP fait partie a touché 55M€ du fonds de soutien au secteur automobile». Les unions locales de la CGT sont submergées de demandes de conseils et de soutien des salariés. «On voit une recrudescence des licenciements pour faute, les employeurs veulent éviter de financer un licenciement économique». Alors la CGT se veut «force de proposition». Elle propose la mise en place d'une filière bretonne de déconstruction navale. Aujourd'hui, elle aussi «verdit» son discours et parle des emplois qui peuvent être créés dans le domaine de la protection de l'environnement. Avant de conclure: «Il faut faire de l'innovation économique et sociale dès maintenant. Parce qu'après la crise, ce ne sont pas des CDI qui seront proposés aux gens».


23/06/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 97 autres membres