unionlocalecgtlorient.blog4ever.com

unionlocalecgtlorient.blog4ever.com

Pouvoir d’Achat ou SALAIRE ?

Pouvoir d'Achat ou SALAIRE ?

A l'écoute de ce qui se crie dans les manifs.

Après discussion autour de moi, je vois bien qu'il y a besoin de débattre de la question :

Tout le monde est d'accord pour dire que les prix augmentent, qu'on y arrive plus, que le virement sur le compte en fin de mois est bouffé avant le 15 suivant, la pension fond comme neige au soleil.

Qu'est-ce qui ne suit pas ?

Le pouvoir d'achat ou les salaires et les pensions ?

Que revendique-t-on ?

Le pouvoir d'achat c'est quoi ? L'ensemble des moyens disponibles pour se procurer un bien, acheter de quoi vivre, voir même il fut un temps se dégager un peu de superflus.

De quoi est-il fait ce P.A. ? En voila une question bizarre ?

Et pourtant :

Ce qui arrive sur le compte en banque, c'est quoi et ça vient de quoi ?

Le salaire. mais aussi, très à la marge les primes et indemnités.

Mais pas le chèque service ou vacances, les tickets restaurant qui permettent de se procurer bien ou service à moindre coût ? Ils donnent de l'accès au commerce, mais ce n'est pas du salaire.

En plus, dans cet énumération manquent toutes les cotisations sociales, du salaire non pas différé mais socialisé fruit du travail salarié qui paie la santé, la protection sociale, indemnisent le chômage et assurent les retraites de ceux qui y sont déjà comme le travail de la génération qui suit assurera celles de ceux qui travaillent aujourd'hui.

Le patronat refuse d'augmenter les salaires. Le gouvernement ne parle que de pouvoir d'achat, jamais de salaire.

 

 

 

 

L'énumération ci-dessus aide à comprendre pourquoi ?

Ce n'est pas gratuit (pour eux) et ça leur coûte, Pour nous, ça manque.

Il est là le piège :

Le salaire c'est la base qui compte pour tout :

Aussi bien...les impôts que la sécu, le montant de la retraite mais aussi c'est la reconnaissance des qualifications, des points de grilles etc. mais aussi le niveau des profits :

 "moins je te paye plus cher, plus j'accumule rapidement."

Donner des bons d'achat, de réduction, de fidélité, de la FNAC, ou d'autres, des tickets restau des chèques services ou congés, tous par ailleurs des éléments qui comptent hors salaires qui ne cotisent à rien, pèsent socialement sur le niveau de vie de chacun, sur sa capacité à mieux vivre, voir en ce moment à survivre. Les éléments non salariaux, sont peut-être du pouvoir d'achat, mais sont surtout du canada dry de salaires.

Augmenter les salaires c'est tirer avec soi l'ensemble des salariés vers l'avant.

Le patron n'a pas le droit de le diminuer (code du travail) mais il arrive à ses fins en supprimant les autres éléments "du pouvoir d'achat" et installe la rémunération au mérite qui devient le plus souvent la capacité à accepter l'inacceptable.

Augmenter les salaires, c'est toucher le cœur du profit. Voila pourquoi devant la pression de l'impossibilité de vivre, les politiques, le patronat et SES réformistes parle plus du PA que d'augmentation des salaires et ne prennent ce chemin que quand ils y  sont contraint

En 68, ce n'est pas le pouvoir d'achat qui augmenté, ce sont les salaires.

Cela a donné durablement de vrais moyens de vivre.

Cela a-t-il entamé les profits ?

Aucun patron n'a mis la clef sous la porte.

Suivant la rémunération de départ, de 12 à 35% d'augmentation des salaires (54% pour des centaines de milliers d'ouvriers agricoles).

Devant la colère qui monte, le Medef et sa droite ont allumé des contre feux.

Ils jouent du vocabulaire comme un apache des fortifs du couteau: ils savent s'en servir. Avec des complicités dans la place ils ont transformé les syndicats en partenaires dit sociaux, règle tout à coup de paritarisme: moitié patron moitié syndicat autour de la table qui décide que la plus grande part du gâteau va du côté patronal de la table et que le coté salarié lavera la vaisselle.

Et il y en a qui trouve cela normal ? Pas moi.

Il ne s'agit pas de partenariat mais d'un affrontement de classe, où l'adversaire n'a aucune pitié.

Les comptes de la nation le montre chaque année, la richesse des uns, les moins nombreux, se fait et s'accroît sur la misère grandissante de ceux qui sont eux de plus en plus nombreux.

Par contre, ils ont appris à se prémunir en travaillant tous les termes et expressions du terrain social: en imposant leur jargon patronal, tels les usagers devenus clients, sauf les jours de grèves où en plus ils sont otages.

Les ouvriers n'existent plus, que des opérateurs. Normal, les conventions collectives garantissent le salaire ouvrier pas celui d'une opératrice ou d'un opérateur.

C'est un outil d'individualisation qu'ils manipulent à merveille d'autant plus que le mouvement leur conteste peu ou mal cette façon de considérer et de rémunérer la force de travail.

Au moment où la colère grandit et que l'exigence de voir gonfler la fiche de paie monte massivement, ne ratons pas la marche par une mauvaise présentation de la revendication.

Il faut augmenter massivement les salaires et les pensions, et ne pas se fixer sur le P.A..

Un travail de conviction est à mener, des idées fausses à casser. Sans relâche il va falloir expliquer, et encore expliquer.

Expliquons et expliquons encore pour construire l'indispensable rapport de force.



24/10/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 97 autres membres