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2011 10 PRESSE Prison. La CGT souligne les souffrances en milieu fermé

Prison. La CGT souligne les souffrances en milieu fermé

13 octobre 2011 - Le Télégramme

«Les conditions de vie des détenus sont intimement liées aux conditions de travail des surveillants» : lors de sa venue, mardi, à la prison de Ploemeur, le secrétaire régional de la CGT a souligné le problème des souffrances en milieu fermé. Il s'est interrogé également sur l'évolution du métier de surveillant.

Alexis Grandhaie, secrétaire régional de la CGT des centres de détention, était en visite, mardi, à la prison de Ploemeur. Il y a rencontré ses collègues pour préparer l'élection du personnel qui aura lieu jeudi 20, et surtout poser une action forte qui porte sur le coeur du métier de surveillant. En chiffres, le centre de détention de Kerbrient, c'est 358détenus (dont 45 en semi-liberté) pour 247 places, 102 surveillants (sans le personnel administratif), de nombreux arrêts de travail et une moyenne de 36 h supplémentaires par mois.

Entre les exigences de sécurité et de réinsertion

Pour «tourner normalement» et faire face aux véritables missions du surveillant, entre les exigences de sécurité et de réinsertion, la section CGT demande, dans l'immédiat, la création de dix postes. «C'est la première fois que nous voyons des surveillants en souffrance après leurs congés et avoir autant de problèmes de santé», souligne le syndicaliste local, Joël Le Meur, 25ans de métier, tout en précisant que la situation est pire que celle qu'il a connue à ses débuts de jeune surveillant.

«On passe son temps à dire non»

Il tient à dire toutes les souffrances vécues en milieu fermé, celle des détenus comme celle des gardiens: «Les conditions de vie des détenus sont intimement liées aux conditions de travail des surveillants: promiscuité, nombreux intervenants extérieurs». Si les surveillants reconnaissent le bien-fondé des cours de yoga, de théâtre ou encore d'anglais pour les détenus, ils demandent aussi des moyens pour gérer toutes ces contraintes supplémentaires. Ils s'interrogent aussi sur le sens de leur mission de surveillant. «Quand vous avez deux ou trois personnes dans quelques mètres carrés qui vivent jour et nuit ensemble, à un moment, ça provoque des problèmes. Savez-vous que le surveillant passe son temps à dire non aux demandes des détenus, il ne retire plus rien de positif dans son travail de pédagogue, d'écoute».

Des missions supplémentaires

Christian de Belvalet rappelle que les surveillants réalisent actuellement un minimum de quatre extractions médicales par jour et que bientôt, ils devront assurer aussi les extractions judiciaires: «800créations de postes sont prévues au plan national dans les prisons, quand les services de police remplissent cette mission avec le double d'effectifs...».

  • Mireille Melon


14/10/2011
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