unionlocalecgtlorient.blog4ever.com

unionlocalecgtlorient.blog4ever.com

SBFM. Les salariés arrachent un répit



SBFM. Les salariés arrachent un répit

10 février 2009 -

Un retour au son des klaxons, un feu de joie sur le parking de l'usine, la journée d'hier, à la SBFM, a connu un dénouement inespéré des salariés des syndicats. Qui a des allures de victoire, même si le danger n'est pas écarté.

«Cela nous laisse surtout un peu plus de temps pour faire le point et chercher des solutions», souligne Pierre Le Ménahès, secrétaire du syndicat CGT de la SBFM. «Le retrait de ce projet de plan social est la victoire qui couronne cette semaine de mobilisation. Mais il faut rester vigilant. Car ils peuvent nous "repondre" un autre plan social par-derrière». En tout cas, les représentants des salariés, qui seront reçus jeudi, au ministère de l'Industrie, y arriveront avec un moral et une combativité regonflés.

Colère affichée réunion annulée

Alors que Luc Brami, directeur des ressources humaines du groupe Zen et François de Viry, président du comité d'entreprise, se préparaient à être longuement retenus, vers 16h, la délivrance est venue de l'administrateur nommé par le tribunal de commerce de Lyon, Me Éric Bauland. Comme le P-DG et actionnaire unique Florindo Garro, il avait finalement «séché» la réunion extraordinaire du comité d'entreprise, prévue en début d'après-midi au palais des congrès, où les attendaient quelque 400 à 500 salariés plus que «remontés». «Ils ont estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour que cette réunion se tienne dans la sérénité», expliquait Luc Brami, constatant, comme les représentants du personnel, que le comité ne pouvait donc avoir lieu.

«Salariés trahis»

«Les élus sont là, vous aussi. Pourquoi pas eux? L'actionnaire a, une fois de plus, fui ses responsabilités», rétorquaient les représentants de la CGT. Ceux de la CFE-CGC, au nom des cadres et agents de maîtrise, enfonçaient le clou. «Quand l'encadrement cesse d'apprécier, il cesse d'obéir. Ce n'est pas dans la nature de notre syndicat de manifester. L'ensemble des cadres a cru en M.Garro. Il nous a déçus et il a trahi l'ensemble des salariés de la SBFM». «Dans l'impossibilité de répondre, car je n'en ai pas le pouvoir», Luc Brami déclarait simplement que «la question n'est pas qu'il y a des gens en colère, mais qu'il faudra bien se mettre autour d'une table pour discuter de la vraie situation de l'entreprise. Je suis d'accord avec vous qu'il y a un problème d'organisation. Mais réclamer le départ de l'actionnaire ne résoud rien. Il en faut bien un».

Plan social écarté

Le message de l'administrateur, affirmant que «compte tenu de la situation actuelle d'extrême tension constatée ce jour», il ne reconvoquerait pas de nouvelle réunion sur le sujet: le projet de plan social n'a pu être évoqué, et donc encore moins négocié ou entériné. «C'est la preuve flagrante d'un divorce entre l'actionnaire et l'administrateur», déclarait Pierre Le Ménahès. Pour la CGT, la suite paraît évidente: l'administrateur va demander une complète délégation de pouvoir auprès du tribunal de commerce. «C'est une reculade, mais il ne faut pas se satisfaire de cette annonce».

Reprise ce matin

En attendant, Luc Brami et François de Viry pouvaient repartir d'une manière plus sereine qu'ils n'étaient arrivés, sous des jets d'oeufs, encadrés par un service d'ordre musclé, au milieu d'une foule haineuse et menaçante. Dans la foulée, l'assemblée générale tenue à la SBFM décidait la reprise du travail pour ce matin 6h. Sans une direction totalement absente depuis huit jours. L'un des fours, qui menaçait la surchauffe, sera donc remis en marche, mais c'était déjà prévu, quoiqu'il arrive, pour maintenir le matériel en état et l'entreprise en capacité de produire.



10/02/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 97 autres membres