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Le mouvement social engagé le 23 mai à la CTRL, avec un préavis courant jusqu'au 11 septembre inclus, s'est traduit par une grève perlée, concentrée sur certains horaires.© Archives Patrick Guigueno

Bonne nouvelle pour le Festival interceltique et sa Grande parade : les bus circuleront normalement ce week-end. Un sera finalisé mardi.

Initié le 23 mai par la CGT, le mouvement social touchant le réseau de transports en commun de Cap l'Orient (CTRL) est-il en passe de connaître son épilogue ? Il est en tout cas suspendu depuis hier midi. Une bonne nouvelle pour le Festival interceltique et sa Grande parade de dimanche, puisque l'ensemble des services de la CTRL fonctionneront normalement ce week-end.

Hier matin, la direction de la CTRL a reçu la Confédération générale du travail (CGT) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT) pour une nouvelle réunion de négociation. Elle a porté ses fruits, puisque la CGT note « une évolution des propositions » de la direction. Certes, le syndicat, qui demandait un point à 9,42 €, n'a pas obtenu totalement satisfaction.

Mais sa revalorisation à 9,20 € au 1^er janvier 2011 (par effet rétroactif) puis à 9,54 € au 1^er janvier 2012, incite le personnel gréviste à suspendre son mouvement. En juillet, une proposition de la direction, portant sur une hausse de 2 %, a été acceptée par la seule CFDT. Mais ce syndicat étant minoritaire, la direction n'a pas donné suite.

74 jours de grève

« On arrive à 74 jours de grève, note Philippe Le Clinff, délégué CGT. Et puis, comme en 2008, à deux jours de la Grande parade, subitement les négociations avancent... Quand Cap l'Orient a reçu le préavis de grève, l'événement était inclus dedans. Il n'est pas normal d'attendre l'avant-veille du Festival pour en arriver là. Entre-temps, certains salariés grévistes ont perdu entre 300 et 600 €. Sans parler de la gêne occasionnée aux usagers... »

Pour Richard Jaubert, secrétaire fédéral transport à la CGT, venu soutenir les grévistes lorientais, « on ne devrait pas avoir ce genre de difficultés pour faire appliquer la convention collective au niveau des points ».

De son côté, Pierre Péran, le directeur de la CTRL, rappelle que « rien n'est signé. La grève est suspendue. Un accord sera finalisé mardi prochain, visant à mettre fin au conflit salarial ».

En attendant cette nouvelle rencontre, la CGT pose la question de la délégation de service public. « Faut-il que Kéolis, dont dépend la CTRL, gère comme c'est le cas aujourd'hui le réseau de transport de l'agglomération ? Il y a d'autres solutions, municipales ou intercommunales. Nous souhaitons un échange avec les élus. »