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Auxiliaires de vie scolaire. «Une injustice réparée»

Auxiliaires de vie scolaire. «Une injustice réparée»

19 juillet 2012 - Le Télégramme

Les 25 auxiliaires de vie scolaire licenciées il y a un an de l'Éducation nationale ont fêté, hier, la décision des Prud'hommes de leur allouer de 7.493 € à 14.534 € d'indemnités pour absence de formation.

Le facteur aura été porteur de bonnes nouvelles cette semaine pour les 25 employées soutenues depuis plus d'un an par la CGT et Solidaires/Sud éducation 56. Même si elles en avaient déjà été informées, voir la décision en leur faveur rédigée noir sur blanc leur a fait chaud au coeur.

Vannes le 1eroctobre prochain

[--------] [/--------]«Quel soulagement cela a été» confirme Michelle, 58 ans. Licenciée fin août2011 après cinq ans dans la même école, elle n'a toujours pas retrouvé de travail et tente de dénicher une formation qualifiante dans la comptabilité. «Je me suis dit que j'allais pouvoir enfin payer mes dettes. Mais après, j'ai pensé que ce n'était qu'une première étape car il va y avoir l'attente d'être payé. Le délai m'inquiète». Un appel est effectivement encore possible, même si cela n'est pas encore arrivé dans les juridictions qui ont eu à statuer sur des cas similaires. Le conseil des Prud'hommes de Vannes statuera à son tour sur la question le 1eroctobre prochain. À Lorient, le juge départiteur a déclaré l'effort de formation de l'employeur, l'Éducation nationale, «insuffisant pour répondre aux obligations légales à sa charge, dans le cadre du contrat aidé, en contrepartie d'une exonération de charges». Un manquement qui justifie la requalification de leurs contrats. Dès lors, «la rupture du contrat de travail s'analyse comme un licenciement sans cause réelle ni sérieuse». Le juge départiteur a donc ordonné la requalification des contrats de travail en contrat à durée indéterminée (CDI) et condamné l'employeur à verser 4.000€ de dommages et intérêts à chaque requérant, pour «violation de l'obligation de formation». Si l'on y ajoute les indemnités de requalification ou celles pour licenciement, chacune touchera de 7.493 € à 14.534 € selon les années d'ancienneté. «Cet argent va me permettre de financer mes études dans les métiers de l'enseignement et de la formation», souffle la Guidéloise Agathe Aubertin, 30 ans.

«Gagné sur tous les points importants»

Après 18 mois à Ploemeur et Larmor-Plage, elle a, elle aussi, été licenciée en août2011. «Je pensais vraiment que cela me servirait de tremplin, c'était censé nous amener vers l'insertion. J'ai eu, comme tous, le sentiment de me faire jeter». «12.000 € en moyenne, requalification en CDI, nous avons gagné sur tous les points importants. La bataille a été longue pour faire valoir leurs droits mais cette décision répare une injustice.Et fera appel d'air car il faut un vrai emploi pour les assistantes», se félicitaient, hier, en choeur Régine Lejeune (CGT), Serge Grall et Benjamin Schoemann (Solidaires) et Christelle Rissel (CGT-Educ action), qui ont défendu les dossiers devant les Prud'hommes. Cerise sur le gâteau, ils sont même parvenus à ce que les ex-employées obtiennent leur crédit de droit individuel à la formation (Dif) qu'elles pourront faire valider auprès de Pôle emploi.



19/07/2012
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