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Le mal-être et la souffrance au travail ne se limitent pas aux seuls salariés du privé. C'est une réalité pour certains agents territoriaux selon la CGT qui a réalisé une enquête.

«On est loin de l'image caricaturale du fonctionnaire planqué», s'emporte un délégué CGT. La souffrance au travail serait une réalité chez les territoriaux, un secteur a priori éloigné de la pression de la concurrence. «L'an passé, lors de notre congrès, nous avions reçu des témoignages de cas individuels ou collectifs de souffrance au travail», affirme la CGT qui a décidé d'inscrire ce thème parmi les priorités de l'année. Le syndicat a, dans un premier temps, diffusé une note d'information sur le mal-être au travail. Puis, la CGT a élaboré et distribué auprès des 1.200 agents territoriaux et 400 employés en CDD un questionnaire anonyme sur «la qualité du travail des agents».

«Toutes les catégories sont concernées»

200 agents ont répondu à l'enquête. «Pas assez pour une étude affinée, mais suffisamment pour ne pas l'ignorer», précise la CGT. Voirie, restauration scolaire, en passant par l'état civil, la plupart des services est représentée. «Toutes les catégories aussi. 26% des réponses proviennent des cadres», souligne la CGT. L'absence d'autonomie, les contraintes de temps, l'intensification du travail, le manque de respect, la pression de la hiérarchie reviennent souvent parmi les récriminations. «On ne sait pas s'il s'agit d'une réelle volonté ou d'une obligation légale, mais la direction des services a pris la mesure du sujet avec des rencontres prévues sur les risques psychosociaux», déclare la CGT qui envisage d'alerter les élus sur la situation. Le syndicat insiste aussi sur la motivation des personnels.

«Dans tous les services, dans chaque catégorie, la notion de la qualité du service rendu au public

est essentielle.»