conflit dans l'impasse
Les salariés de l'étude notariale Brisset-Le Touze, en grève depuis près de deux semaines, ont haussé le ton hier. Mais ils n'ont toujours pas été entendus.
C'est l'unique préalable à la fin
de la grève. «On est prêt à reprendre le travail sur le champ s'il
accepte de réintégrer notre collègue licenciée», affirmaient hier matin
les salariés grévistes, toujours déterminés malgré un Noël au goût amer.
L'annonce du départ, au printemps prochain, de Gildas Le Touze, qui
aurait cédé ses parts à deux notaires, laissait entrevoir une issue au
conflit. Mais le notaire, cible de la colère des grévistes, n'a pas
cédé. S'il accepte la plupart des revendications (application de la
convention collective, paiement des jours de grève, prise en charge des
frais d'avocat), il refuse de revenir sur le licenciement de la
salariée. Seul son associé a signé l'engagement de la réintégrer. Ni
l'intrusion de militants CGT dans l'étude, ni les médiations n'ont
abouti hier matin.
Feu de pneus et rue bloquée
Et
preuve d'un net regain de tension, la grille de l'étude est restée
baissée toute l'après-midi. De leur côté, les salariés en colère ont
décidé d'allumer un feu de pneus sur la chaussée, bloquant ainsi la
circulation durant plus d'une heure.
Nouveau piquet de grève ce matin
Ce
nouveau coup d'éclat a mobilisé une dizaine de policiers, nécessité
l'intervention des sapeurs-pompiers. Et au final donné un large écho à
un conflit toujours dans l'impasse. L'éventualité d'une troisième
semaine de grève n'effraie pas les salariés qui campent sur leur
position. Les irréductibles seront présents devant l'étude ce matin pour
un nouveau piquet de grève. «On ne cédera pas. Nous reprendrons le
travail tous ensemble!»
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