2014 03 21 Est-ce que vos candidats aux élections municipales s'engagent à résorber la précarité municipale et hospitalière ?
L'union locale des syndicats CGT de Lorient et de sa région a écrit à tous les candidats aux élections municipales des 23 et 30 mars, des villes de son territoire :
Guidel (François AUBERTIN, Robert HENAULT, Valère CHARLERY),
Gestel
Groix (Claude GUIADER, Dominique YVON),
Larmor (Marie-France NORMANT, Victor TONNERRE, Gérard PINGUET),
Lorient (Norbert METAIRIE, Fabrice LOHER, Delphine ALEXANDRE),
Ploemeur (Teaki DUPONT, Loïc LE MEUR, Loïc TONNERRE, Michel LE MESTRALLAN, Roland LOAS),
Pont-Scorff (Alain LE GAL, Hervé COZIC, Pierrik NEVANEN)
Queven (Marc COZILIS, Michel HADO, Marc BOUTRUCHE).
Nous leur demandons, si ils sont élus, si ils comptent mettre en place un vrai plan de résorption de la précarité, au sein de leur commune, de la communauté d'agglomération, et au sein de l'hôpital public.
Nous diffuserons ici les positions des uns et des autres, au fur et à mesure que nous recevons leur position sur le sujet.
Voici le courrier que nous avons envoyé aux candidats aux municipales de 2014
Nous, union locale des syndicats CGT de Lorient et de sa région, réunie en commission exécutive, nous adressons à vous car vous présentez une liste aux élections municipales dans votre ville.
Nous déplorons que de nombreux agents de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière soient embauchés sur des contrats non statutaires (de l'ordre de 20% des effectifs annuels sont sous contrats précaires « horaires » ou « contractuels ») et nous déplorons que de nombreux agents aient une rémunération inférieure au SMIC mensuel.
Or, les mairies, et les communautés d'agglomération, en tant qu'employeur, ont la responsabilité d'assurer les moyens de subsistance correcte de leurs agents.
De plus, les maires siègent au conseil de surveillance des hôpitaux publics locaux.
Ils ont donc aussi, dans la fonction publique hospitalière, un pouvoir de décision et de contrôle en termes de ressources humaines.
Dans ce contexte, nous souhaiterions connaître vos objectifs, en tant qu'organisation politique, en termes de réduction de la précarité au sein de votre commune, de Lorient agglomération, et dans les hôpitaux publics où les maires ont pouvoir de décision.
Pour être plus précis, nous souhaiterions connaître vos objectifs concernant :
· la titularisation des agents précaires
· l'arrêt du recours aux emplois non statutaires
· l'arrêt du recours au temps partiel payé en dessous du SMIC mensuel
Nous sommes à votre disposition pour un rendez-vous au cours duquel vous pourrez exposer vos propositions en ce sens, dans le cadre de votre mandat d'élu.
Vous comprendrez aisément que, pour que les citoyens puissent aussi faire leur choix de vote en fonction des programmes des candidats concernant la résorption de la précarité, nous rendrons publique votre réponse, voire votre absence de réponse sur ces question.
Cordialement
Pour la commission exécutive, le secrétaire général de l'union locale des syndicats CGT de Lorient et de sa région, Jean-Pierre ANTOINE
Voici les réponses des candidats qui nous ont répondu, au 21 mars 2014 à minuit :
Les autres candidats n'ont pas eu le temps de nous répondre, ou n'ont pas souhaité le faire.
Guidel
François AUBERTIN, pour la liste "Ensemble vers Guidel 2020" - Cliquer ici pour lire la réponse à notre courrier
Groix
Dominique Yvon, pour la liste "Un nouveau cap pour Groix" :
Pour faire suite à votre courrier relatif:
A la titularisation des agents précaires : S'il doit s'agir d'emplois permanents, je suis favorable à la titularisation
A L'arrêt du recours aux emplois non statutaires : Les emplois non statutaires doivent être réservés aux emplois temporaires
A l'arrêt du recours au temps partiel payé en dessous de SMIC mensuel : Tout dépend du nombre d'heures effectuées
Lorient
Delphine ALEXANDRE, pour la liste "A gauche l'union citoyenne, solidaire et écolo" : Delphine ALEXANDRE nous a reçu avec deux autres candidats. Ils se sont engagés, si ils arrivent en tête des suffrages, à mettre en oeuvre, sur la durée d'un mandat, une politique pour titulariser les agents précaires, arrêter le recours aux emplois non statutaires, et arrêter le recours au temps partiel payé en dessous du SMIC mensuel.
Ils se sont aussi engagés à remettre en régie publique les délégations de service public, et à mettre en oeuvre un devoir de regard sur les conditions de travail des personnes employées par des entreprises qui obtiendraient un marché public.
Fabrice LOHER, pour la liste "L'Union de la droite, du centre et des indépendants" : Fabrice LOHER nous a reçu avec un autre candidat. Il s'est engagé, sur le mandat 2014-2020, à ne plus engager de personnels nouveaux sous contrat de vacataires, à travailler pour déprécariser les actuels agents dits « vacataires » en les faisant entrer sous le régime du statut général de la fonction publique territoriale, à limiter le recours aux temps non complets dans le respect des dispositions de la loi du 26 janvier 1984. Il s'est aussi engagé à garantir la transparence dans les recrutements et les avancements de carrière.
Cliquer ici pour lire sa position complète sur le sujet
Norbert MÉTAIRIE, pour la liste "avec vous pour Lorient" : Norbert MÉTAIRIE nous a reçu. Il s'est engagé à poursuivre sa politique de réduction de la précarité : 170 agents intégrés à la ville de Lorient depuis 2008. "Il faut nous laisser le temps de faire les choses". "Nous ne communiquerons pas de données chiffrées". "Nous réduirons les contrats à temps partiel, horaires et vacataires autant que l'on puisse le faire". "Si il existe un volume suffisant de travail, ceci aboutit à l'intégration de l'agent. Ceci ne se substitue pas au concours". Compte-rendu fait par l'équipe de l'union locale suite à l'entretien que l'on a eu avec lui, M. Métairie ne souhaitant pas répondre par courrier à nos questions.
Ploemeur
Téaki DUPONT, pour la liste "Ploemeur citoyens" : Cliquer ici pour lire la réponse à notre courrier
Michel Le MESTRALLAN, pour la liste "Ploemeur, construisons un avenir durable" : Nous avons fait du maintien et de la pérennisation des services publics, avec des personnels statutaires, fonctionnaires des collectivités territoriales, un objectif majeur de notre programme à Ploemeur et dans l'agglomération. Le recul de la précarité dans la fonction publique territoriale et de ses organismes associés (CCAS à Ploemeur) est une nécessité pour les personnels, pour la qualité des services et plus généralement pour la justice sociale. Nous avons placé la mise en régie publique, avec des personnels de la fonction publique territoriale, le service des eaux, de l'assainissement, des ordures ménagères et des transports notamment comme une exigence de réduction des coûts et de gestion sociale de ces services Nous sommes les seuls dans le paysage de cette élection sur la commune à prendre de tels engagements. Dans le cadre de l'austérité imposée aux collectivités par le gouvernement socialiste nos inquiétudes sont grandes quant à l'avenir de certains services qui existent actuellement. Nous avons souligné auprès des électeurs que nous avons rencontrés, depuis 6 mois maintenant, l'importance du maintien et de la pérennisation des emplois publics.
Loïc LE MEUR, pour la liste "Ploemeur, vivre et réussir ensemble" : Concernant la résorption de la précarité, elle a toujours été au coeur de la politique de gestion des ressources humaines de la commune de Ploemeur. En témoigne depuis de nombreuses années la déprécarisation des emplois au sein des services de la Mairie et du CCAS par: - la mensualisation des agents non-titulaires, dispositif permettant de sécuriser les parcours professionnels en assurant un revenu fixe aux agents de remplacement de la collectivité, - la stagiairisationdes agents mensualisés lorsque le besoin s'avère pérenne. Au sein des nos services, les emplois sont pourvus par des titulaires chaque fois que la situation le permet. Par ailleurs, à la différence de bon nombre de communes, les services apportés aux habitants sont le fait à Ploemeur de services publics communaux (centres de loisirs, accueils périscolaires, cuisine centrale...).
Ronan LOAS, pour la liste "Pour Ploemeur, osons l'avenir" : Cliquer ici pour lire la réponse à notre courrier
Loïc TONNERRE, pour la liste "La droite ploemeuroise" : Cliquer ici pour lire la réponse à notre courrier
Queven
Marc BOUTRUCHE, pour la liste "Cap Queven, pour mieux vivre ensemble" : Oui je m'engage à faire en sorte le plus souvent que les employés communaux disposent d'un salaire minimun décent qui leur permet de vivre, c'est à dire avec une durée minimum de travail suffisante à la perception d'un SMIC mensuel. Non je ne peux pas faire de promesses qui seraient démagogiques sur la généralisation des choses puisque notre gouvernement impose sans concertation et sans anticipation des temps d'activités périscolaires aux écoles et que le recours à des emplois précaires semble quasi "incontournable" dans un premier temps (jusqu'à ce qu'ils modifient cette organisation bancale...). En revanche, je serai très intéressé par une rencontre autour d'une table afin de connaître vos idées et solutions pour résorber la précarité des emplois, je pense que des choses ont été pensées et je me ferai un plaisir de les entendre afin de pouvoir les mettre en œuvre autant que faire se peut. Face aux contraintes diverses (budget, compétences, offres d'emploi, besoins, pénibilité...) , nous devons innover ensemble pour trouver des solutions qui conviennent au plus grand nombre. je serai à votre écoute et vous aussi je l'espère.
Marc COZILIS, pour la liste "Queven avenir pour vous, avec vous" : Dans le cadre de votre courrier du 21 février, vous nous interpelez sur plusieurs points très importants relatifs aux contrats des agents de la fonction publique territoriale. Nous sommes, bien évidemment, favorables à la titularisation des agents et nous souhaitons pouvoir poursuivre au-delà de la loi de "CDIsation". Nous avons également pour objectif à atteindre, dans la mesure du possible, l'arrêt du recours aux emplois non-statutaires. Enfin, à Quéven, les personnels recrutés à temps partiel sont rémunérés au SMIC. Nous espérons que ces éléments vous permettront de constater que la commune et son conseil municipal sont engagés dans une démarche de résorption de la précarité et suivent attentivement les évolutions de ses agents.
Michel HADO, pour la liste "Queven notre avenir ensemble" : Cliquer ici pour lire la réponse à notre courrier
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