Fonction publique. Plus de 700 manifestants
La journée d'action dans la fonction publique a fait descendre plus de 700personnes dans la rue, hier en fin de matinée. Dans les écoles, le service minimum d'accueil, désormais habituel, a été mis en place.
Ils
étaient entre 700 et 800 manifestants à battre le pavé hier matin
devant la sous-préfecture, dans le cadre de la journée d'action dans la
fonction publique. La CGT, FSU et l'union syndicale Solidaires
appelaient les agents de la fonction publique territoriale, de
l'Éducation nationale, des Finances et de la Santé à cesser le travail
hier toute la journée et à venir manifester.
Des postes supprimés
«En
2010, 33.000 postes seront supprimés dans la fonction publique. Pour
certains ministères, deux départs à la retraite sur trois ne seront pas
remplacés en deux ans et demi,» dénoncent les syndicats. «L'État va se
priver de 30M€ de recettes dans la réforme de la fiscalité
territoriale. C'est l'État qui va récolter le produit de cette
contribution des collectivités territoriales. L'État compensera,
dit-il, le manque à gagner des collectivités quand elles auront fait la
preuve de leurs efforts sur l'emploi public, alors que les métiers de
la fonction publique contribuent à l'amortissement de la crise.» À
l'issue de la prise de paroles des leaders syndicaux sur la place
Louis-Glotin, les manifestants se sont ébranlés pour un petit tour à
travers les rues de Lorient. La journée d'action s'est poursuivie dans
l'après-midi par des rassemblements devant les permanences des députés
de la majorité gouvernementale: «On a des questions à poser à nos
députés,» commentait hier un représentant syndical. «On les a prévenus
de notre visite, à Plouay, Vannes, Locminé, Auray et Ploërmel. Seul le
député de Plouay, Jacques Le Nay nous a répondu. Il ne sera pas là,
mais quelqu'un nous recevra à sa permanence.» Difficile de savoir hier,
si le mouvement a été bien suivi. Dans l'enseignement, les seuls
chiffres communiqués concernent toute l'académie de Rennes. Le logiciel
utilisé ne permet pas une vision plus précise. 13,4% des personnels
enseignants et administratifs ont été déclarés grévistes.
Une trentaine d'élèves accueillis
À
Lorient, le service minimum d'accueil a pris en charge une trentaine
d'élèves, sur les quatre sites habituels: les écoles du Manio,
Nouvelle-Ville, René Guy-Cadou et Lanveur. «Nous accueillons une
trentaine d'élèves pour lesquels les parents n'avaient aucune solution,
sur les 3.400 élèves répartis dans les écoles,» explique Danièle
Garnier, adjointe au maire chargée de l'enseignement. «Ce qui est peu.
Généralement les parents s'arrangent entre eux et trouvent toujours des
solutions. Malgré le faible effectif, on a maintenu les quatre sites
d'accueil. C'est lourd à organiser pour le service enseignement de la
mairie. Nous passons beaucoup de temps à cela, car l'accueil d'enfants
n'est pas quelque chose que l'on peut prendre à la légère.»
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