Hôpital. Des agents ruent dans les brancards
Hôpital. Des agents ruent dans les brancards
19 février 2010
Hier, entre 14h et 15h, la quasi-totalité des 18 agents brancardiers du centre hospitalier de Bretagne-Sud sont restés volontairement les bras ballants.
Un
hôpital c'est une mécanique hyper complexe. Une pièce vient à manquer,
et c'est l'ensemble qui se grippe. Depuis le 3février, un brancardier
du service de rhumatologie est absent pour cause de maladie. «Et il n'a
toujours pas été remplacé», dénoncent de concert les syndicats Sud, CGT
et Unsa santé et sociaux.
Situation intenable
«La
situation est intenable. Ce sont les brancardiers du bâtiment et les
agents des services concernés qui pallient à ce manque. Les
conséquences sont supportées par les patients qui subissent des
attentes très longues après leur examen, et par le personnel qui se
trouve désorganisé dans son travail au quotidien. En plus de sa charge
de travail, déjà très lourde, il doit supporter ce supplément
d'activité qui entraîne du stress et une fatigue accrue».
Une heure de débrayage
«À
ce jour, aucune solution n'a été trouvée à notre connaissance. En
laissant perdurer cette situation, la direction prend le risque que
d'autres agents, épuisés, se trouvent arrêtés et que la prise en charge
des patients que nos collègues ont continué d'assurer, malgré tout, se
trouve menacée», ajoutent les agents. Hier pour exprimer leur
ras-le-bol, ils ont débrayé entre 14h et 15h.
Recrutement difficile
Dans
la foulée, une délégation a été reçue par la direction. «Ellenous a
affirmé qu'elle était consciente des problèmes rencontrés. Elles nous a
aussi fait part de ses difficultés à recruter des aide-soignants
masculins. Enfin, elle nous a dit qu'elle n'espérait pas trouver une
solution avant le mois de mars», racontent les brancardiers en colère.
Quinze kilomètres par jour
«Nous
voulons bien entendre ce discours, mais notre patience à ses limites».
En droite ligne de cette déclaration, les brancardiers qui parcourent
au mimimum quinze kilomètres par jour, ont décidé de maintenir leur
préavis de grève pour mercredi. «Ainsi, nous pourrons arrêter le
travail, si des collègues tombés malades ne sont pas remplacés».
A découvrir aussi
- SBFM. 300 salariés manifestent à la Cité de la Voile [diapo]
- "La lutte de la fonderie SBFM
- LES IMAGES PARLENT ...Non la mobilisation et la détermination ne faiblit pas
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 98 autres membres