La rentrée s'annonce difficile chez Plastimo
La rentrée s'annonce difficile chez Plastimo
Hier, le tribunal de commerce a annulé tout plan de sauvegarde. La nouvelle direction a les mains libres. La restructuration du groupe à l'automne risque d'être rude.
Le tribunal devait se prononcer sur « l'ouverture d'une procédure de sauvegarde » à la demande des cinq sociétés : SAS Financière Navimo, Plastimo, Navimo, Plastimo France, Accastillage Bernard. Le représentant syndical écarte toute idée d'agressivité : « Nous sommes là en soutien à notre société. Pour suivre la procédure concernant notre entreprise ».
« Plastimo, c'est une image de marque »
L'entreprise a fait de la croissance pendant des années avec un chiffre d'affaires de 148 millions d'euros en 2008 et même 100 millions en 2009. Mais les pertes sont supérieures à 80 millions d'euros au printemps. « Il y a des moments où le travail doit être reconnu. La crise a bon dos. Mais notre savoir-faire est en France. Plastimo, c'est un logo, une image de marque reconnue dans le monde. La délocaliser en Italie, en Roumanie, et pourquoi pas au Pérou ! » Une seule grève, d'une semaine l'an dernier, depuis sa création en 1963.
Me Partouche, l'avocat parisien du groupe, comme les salariés, espérait une décision rapide des juges lorientais. Ces derniers ont prononcé « l'extinction de la procédure » au regard du rapport d'enquête avec gel total de la dette sur les deux prochaines années. Ce jugement ne concerne pas les filiales étrangères (Angleterre, Suède, Espagne, Italie, Grève, Hollande, Etats-Unis).
Restructurationen septembre-octobre
« Cette décision est plutôt une bonne nouvelle... On peut voir positivement l'avenir du groupe Navimo », commente Albert Journo, nouveau PDG en poste depuis le 11 juin. Lui et un nouveau créancier doivent entrer au capital. Il sera offert aux salariés de monter au capital.
À la rentrée, il est prévu de travailler sur un plan de réorganisation opérationnel « pour trouver de la compétitivité et ajuster l'entreprise à l'état du nautisme aujourd'hui... Nous avons subi une baisse d'environ 30 % de notre chiffre d'affaires. Cela nous oblige à revoir notre stratégie. »
Et le patron de préférer une culture de groupe à une fédération de PME : « Les entités autonomes, cela a eu un côté positif qui permettait de gérer comme on l'entendait. Cela n'est plus adapté à la situation que nous vivons ».
Certes, un accord de principe est acquis. La négociation financière était bien avancée au 31 juillet. Reste à préparer la restructuration opérationnelle en septembre-octobre. Et la CGT de commenter : « C'est dans la ligne de ce qui était prévu. On ne nous a pas caché qu'il y aurait de la casse. »
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