Librairie. Chapitre pourrait bien se faire une beauté
Alors que, depuis mardi, le groupe Chapitre a annoncé la fermeture de neuf librairies, à Lorient, le plan de restructuration a été annoncé sans licenciement mais avec une possible association avec France Loisirs.
« On est en train de tuer nos
librairies ! ». C'est la phrase qu'on entendait résonner dans le
mégaphone des membres de la CGT venus soutenir les salariés de Chapitre.
Hier, devant la libraire, une grande partie des salariés s'était
mobilisée par soutien à leurs 219 collègues licenciés. Mais ce n'est pas
tout, le P-DG Hagen, du groupe Actissia, a annoncé une restriction du
côté de Lorient. Une entreprise de cosmétiques, Karin Herzog, va être
implantée au sein même du magasin Chapitre. « C'est étonnant, on ne
comprend pas vraiment ce que peut apporter du maquillage dans une
librairie, mais nous sommes soulagés de conserver tous notre poste »,
commente Marjolaine Schreiber, libraire et élue au Comité d'hygiène et
de sécurité au travail (CHSCT).
Possible fermeture de France Loisirs
Une
autre solution a été trouvée pour sauver la boutique. Seulement, elle
pourrait bien l'être au détriment d'une autre. Un corner France Loisirs
va venir s'insérer à l'un des étages de Chapitre, entraînant une
probable fermeture du magasin France Loisirs, actuellement situé 8, rue
des Fontaines. Pour Bertrand Curé, directeur du magasin de Lorient, la
confiance était de mise, hier matin. « Je ne suis pas inquiet, nous
sommes dans une phase difficile. Les produits culturels se vendent de
moins en moins bien, mais l'emplacement à Lorient est connu et je reste
optimiste quant à son avenir ».
Une institution depuis 1975
Mais
cette confiance ne règne pas du côté des employés. Depuis un moment,
des signes laissent paraître que l'entreprise ne va pas très bien. « On
nous dit que les chiffres du magasin sont en berne, mais on nous empêche
de faire notre travail. Les commandes sont de plus en plus limitées et
on nous demande de faire des retours de marchandises en pleine période
de Noël. C'est invraisemblable », s'indigne encore Marjolaine Schreiber.
Les mesures annoncées, hier en fin d'après-midi, seront à coup sûr
étudiées par les salariés, lesquels ne parvenaient pas, hier soir, à
cacher leurs craintes pour l'avenir.
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