Notaires : l'ancien policier va « calmer le jeu »
Notaires : l'ancien policier va « calmer le jeu »
Dans la matinée pourtant, le procureur de la République - qui a autorité disciplinaire sur les études de notaires - n'avait pas mâché ses mots après le rebondissement de la veille : après un nouvel incident, sept salariés avaient exercé leur droit de retrait alors qu'un protocole d'accord venait d'être paraphé. « J'ai clairement évoqué la menace d'une fermeture, leur a dit Alexis Bouroz, et ce n'était pas du bluff. »
Préalablement, la mandataire judiciaire avait adressé une requête au tribunal afin que lui soit adjoint «
un monsieur bons offices capable d'anticiper tout risque de friction,
de prévenir tout débordement entre les personnels de l'étude »,
expliquait le président du tribunal. Cet ultime recours est incarné par
Michel Catoire, ancien officier de police judiciaire, dont 25 années de
brigade financière à Rennes et Paris.
« Un drôle de conflit »
Qualifié de « pacificateur » par des représentants syndicaux CGT, l'intéressé juge le qualificatif « exagéré » même s'il reconnaît s'immiscer « dans un drôle de conflit, dans un drôle de lieu d'où habituellement rien ne transpire ». Lors de sa première journée de médiation, Michel Catoire a rencontré séparément notaires et salariés : « Le fait de pouvoir s'adresser à une tierce personne semble les avoir rassurés. »
Pour autant, son propos était ancré dans la réalité : « Sans jamais prendre position, je leur ai cependant dit qu'ils risquaient de tout perdre », leur emploi pour les uns, leur étude pour les autres, même s'il est acquis que Me Le Touze est en partance. Deux nouveaux jeunes notaires devraient prochainement parapher la convention les liant à Me Brisset à parts égales.
En attendant, l'ancien policier rennais veille au grain, avec la ferme volonté « de rapprocher les gens, afin qu'ils recommencent à travailler et à vivre ensemble ». Pour combien de temps ? « Ce sera en fonction des événements. » Dès 14 h hier, après l'avoir entendu, les sept salariés grévistes - une huitième est toujours en arrêt - reprenaient le travail.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 98 autres membres