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Plastimo. Après la peur, la colère

La direction du groupe Navimo aprésenté, hier après-midi, son plan de restructuration lors d'un très long comité d'entreprise extraordinaire. Lenombre de licenciements pourrait être revu à la baisse avec lesoutien de Cap l'Orient.

«Aujourd'hui tout le monde a débrayé, même les cadres. C'estla preuve d'un profond malaise». Hier après-midi, 130des 190 salariés de Plastimo ont cessé le travail durant une heure. Le temps d'accompagner leurs délégués jusqu'à la salle des défis à la base des sous-marins où avait été déplacé le comité extraordinaire du groupe Navimo.

«Tous les services concernés»

«Plastimo, le navire amiral prend l'eau. C'est pour cette raison que l'on a sur nous des gilets de sauvetage!» Depuis la rentrée, les sept entités du groupe sont dans la tourmente. Et l'annonce, la semaine dernière, des 184 licenciements pour le groupe, dont 83à Plastimo, a plombé l'ambiance de travail. D'autant que la liste des postes supprimés circule de main en main dans l'entreprise. «Les collègues ont vu que tous les services étaient concernés», confie une ouvrière. Ils y ont vu aussi la détermination de la direction qui entend regrouper les activités.

Concentrer l'activité au K2

«Pour le moment il n'y a que des projets mais pas de décisions», affirme Albert Journo, le P-DG du groupe, qui a négocié jusqu'à hier midi en coulisses avec Cap l'Orient sur l'avenir du site. «Leurs propositions entrent dans le cadre de la stratégie que je veux mettre en oeuvre. L'idée est de rapatrier les ateliers de production et les bureaux au K2. Et éventuellement les services administratifs du groupe pour en faire la vitrine de Navimo, explique-t-il. «Il est très difficile de rationaliser la production dans les baraquements actuels. Il nous faut un site de 15.000m² minimum avec des possibilités d'évolution», poursuit-il. Ce déménagement sur un site rénové par Cap l'Orient permettra-t-il de sauver des emplois?

L'avenir incertain de la logistique

Par contre, le P-DG, qui souhaite centraliser toute la logistique du groupe sur un même endroit, n'est guère favorable au maintien de ce service à Lorient. «Sa position géographique n'est pas la meilleure. Tout comme Mandelieu. Aujourd'hui, les grands groupes de logistique sont situés à Paris et Lyon pour distribuer l'Europe entière.» Une option que refusent les représentants du personnel. «S'il n'y a plus de plateforme, à terme il n'y aura plus de raison de maintenir la fabrication», déclarent-ils. «Nous voulons sauvegarder nos emplois à Lorient», martèle Gilles Le Roch, le délégué CGT. Après «le coup de massue» du 22octobre confirmant les licenciements, les salariés ont redressé la tête. Depuis lundi, ils suivent une grève du zèle pour ralentir la production. «Le ton a changé. Aujourd'hui le personnel n'a plus rien à perdre», prévient Christian Donnart, le secrétaire du comité d'entreprise. La résignation des premiers jours a laissé la place à la colère.



29/10/2009
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