Plastimo. Un mois et demi pour limiter les licenciements
Les représentants du personnel du groupe Navimo ont obtenu de négocier le plan de restructuration entité par entité. Les élus de Plastimo espèrent limiter la casse sociale.
Après
Accastillage Bernard puis Goïot qui ont démarré les discussions dès
mercredi soir, les délégués de Plastimo ont pris le relais hier.
Les enjeux
La
direction campe toujours sur un plan de restructuration prévoyant 83
suppressions de poste sur un effectif de 190 personnes. Tous les
services sont concernés: production, vente, bureaux d'étude, marketing,
administratif. Et tout particulièrement la plate-forme logistique
qui pourrait purement et simplement fermer ses portes dès la fin 2010; soit près de 30 emplois en moins.
Une plate-forme logistique unique
Le
P-DG Albert Journo souhaite conserver une plate-forme logistique pour
tout le groupe Navimo. Il considère que les locaux actuels de Lorient
sont inadaptés et mal situés. Ce dossier s'annonce difficile selon les
élus «C'est le coeur de son projet de restructuration.» Des contacts
auraient déjà été pris avec la société de transport et logistique
Norbert Dentressangle dans la Drôme. «Mais nous avons réussi à
maintenir l'atelier d'injection plastique et ses six salariés à Lorient
alors qu'initialement le P-DG voulait le transférer en Italie
», rappel
lent les délégués.
Le soutien de Cap l'Orient
Cap l'Orient a formulé des propositions au P-DG de Navimo.
L'agglomération propose de financer la modernisation du K2 qui
abriterait les ateliers et la construction de structures neuves tout
autour pour les bureaux. Ce soutien permettrait de maintenir la
production sur place (gilets et radeaux de sauvetage, petit
accastillage, matériel de navigation) sur un lieu unique avec le
remplacement d'ateliers qualifiés de vétustes par la direction. Il
permettrait aussi d'envisager l'implantation du siège social du groupe.
«Navimo n'a pas de véritable vitrine», admet Albert Journo. Par
ailleurs, la région pourrait aider à la recherche d'un terrain à
proximité d'un grand axe de communication pour tenter de maintenir la
logistique dans le pays de Lorient.
Rendez-vous le 14décembre
Les
deux parties ont jusqu'au prochain comité d'entreprise, fixé le
14décembre, pour rapprocher leurs positions. «Pour avancer sur son
plan, il doit obtenir l'accord du CE.» Ce rendez-vous interviendra
quelques jours après le salon nautique qui donnera des indications sur
l'activité dans le nautisme. En attendant, les représentants du
personnel vont travailler sur de nouvelles propositions, toujours dans
le souci de limiter les licenciements. «Nous allons faire le tour de
tous les services afin de recenser les salariés intéressés par un
départ volontaire ou une préretraite.» Et pour peser sur les
discussions, les salariés poursuivent la grève du zèle qui freine la
production.
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