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Les salariés des quatre agences Pôle Emploi du bassin de Lorient restent mobilisés. Pas de grèves, maisdes actions symboliques pour dénoncer leurs conditions de travail.

Les vacances scolaires n'auront pas eu raison de leur motivation. Malgré un effectif réduit, les salariés des agences Pôle Emploi du bassin de Lorient (la Marine, la Découverte, Lanester Rohu et Lanester Expo) restent mobilisés. Cette fois, ils n'ont pas choisi la grève: «Il est difficile de tenir ce type d'action sur plusieurs jours et nous ne voulons pas pénaliser les demandeurs d'emploi», explique une salariée. L'idée de porter des gilets jaunes, en signe de danger, permet donc de sensibiliser le public sur la situation. Denombreux salariés, en contrat précaire, ne peuvent pas participer à l'opération: «Ils ne peuvent pas nous suivre dans notre action, pourtant ils subissent des agressions verbales ou physiques, car ils n'ont pas les réponses adaptées, puisqu'ils n'ont pas reçu la formation adéquate», constate une employée «ex-ANPE».

Lettre ouverte

Les revendications restent les mêmes depuis la grève du 20octobre. L'organisation même de la nouvelle structure, née il y a un an de la fusion entre ANPE et Assedic, est remise en cause. Une lettre ouverte a été envoyée au directeur régional Pôle Emploi de Bretagne. Au coeur de la grogne des salariés, «la dégradation des conditions de travail» et «la détérioration du service rendu aux usagers», qui conduisent «au mal-être et à la souffrance vécue par les agents». Avec la particularité à Lorient, d'une mobilité des salariés entre les quatre sites Pôle Emploi du bassin, par demi-journée, «ainsi, nous sommes dans une polyvalence permanente et totale, sans la formation ni l'organisation qui vont avec», confie une salariée.

Nouvelle organisation du travail

Autre motif de mécontentement, le recours régulier à des prestataires privés. «Généralement, on leur apporte des personnes qui n'auront pas de difficulté à trouver d'emploi, pour prouver l'intérêt de ce type de sous-traitance», explique une salariée «et ainsi nous cantonner à un service purement administratif», complète une autre. De leur côté, certains prestataires privés, comme Isabelle, constatent également les limites du système: «Nous sommes moins efficaces au niveau des prestations, car on nous envoie un nombre important de dossiers et nous avons un temps très court pour les gérer». Début janvier2010, les agences Pôle Emploi seront réorganisées. Une inquiétude de plus pour les salariés: «Il n'y a eu aucune concertation, aucune préparation, on ne sait pas du tout comment cela va se passer».