Restructuration de Plastimo. Les salariés manifestent
Près de la moitié des salariés de Plastimo ont manifesté hier leur colère et leur inquiétude dans les rues du centre-ville. Ils se mobiliseront à nouveau cet après-midi contre le plan de restructuration.
Demain,
à Mandelieu (Alpes-Maritimes), les délégués des entreprises du groupe
Navimo rencontreront le P-DG Albert Journo pour un ultime round de
négociation sur le plan de restructuration. Pour l'heure, le compte n'y
est pas. Tant sur le plan des licenciements que sur le montant des
indemnités. «Le P-DG licencie d'abord et réorganise après», dénonce
Gilles Le Roch, le délégué CGT.
«Il est temps de se faire entendre»
La
dernière proposition de la direction du groupe prévoit la fermeture de
la plate-forme logistique à la base des sous-marins, et des
suppressions de postes dans tous les autres services de Plastimo, des
ateliers de production à l'administration. Soit 63 licenciements sur un
effectif total de 190salariés. «Aujourd'hui, nous sommes face à un
mur», déplore le délégué CGT qui a obtenu hier après-midi le soutien
actif du personnel. À une large majorité, les salariés ont voté hier
midi une grève d'une demi-journée. Le temps de manifester leur colère
au-delà du site de la BSM. «Il est temps de nous faire entendre et de
faire connaître notre situation à la population!» Près de la moité de
l'effectif de l'entreprise a cessé le travail et défilé durant près de
deux heures dans les rues du centre-ville. Tous espèrent encore réduire
la «charrette» et pérenniser leur entreprise sur le pays de Lorient.
«N'oublions pas qu'Albert Journo est un financier et non un industriel.
Il vise une opération sur le court terme», s'inquiète un ouvrier.
Cap l'Orient prêt à financer des travaux
Avec cette mobilisation, ils espèrent peser sur les dernières
discussions qui arrêteront l'avenir du groupe. «Nous devons négocier
des indemnités de groupe. C'est pour cette raison que nous avons
souhaité une réunion avec tous les représentants des composantes de
Navimo, précise Gilles Le Roch. Nous demandons 15.000 € d'indemnités de
départ pour les salariés ayant moins de neuf ans d'ancienneté, 20.000 €
pour ceux qui ont de 10 à 19années de présence et 25.000€ pour les 20
ans et plus». Les «Plastimo» rappelleront leurs revendications cet
après-midi à l'occasion d'une deuxième journée de mobilisation. Ils
attendent aussi beaucoup de des discussions en cours entre Cap l'Orient
et Albert Journo. Lors d'une entrevue informelle hier à Paris dans le
cadre du salon nautique à Paris, Norbert Métairie a rappelé au P-DG son
attachement au maintien de Plastimoà Lorient. Selon les délégués de
l'entreprise, «la communauté d'agglomération serait prête à financer
l'aménagement du K2 pour abriter les ateliers et les bureaux. » Mais
ils souhaitent des contreparties sociales en échange d'un tel
engagement, estimé, selon eux, à 6 M€.
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