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SBFM. Mise en vente, mais à qui?

Tant qu'il y a de la vie... En voyant l'activité de leur entreprise prolongée jusqu'au 30avril, les salariés de la SBFM retiennent surtout qu'ils ont gagné un nouveau répit et que la porte est désormais grande ouverte à un éventuel repreneur.

«On verra bien. On commence à en avoir l'habitude. Même si ça commence à faire long, il faut bien continuer à espérer», conclut Gwendoline, membre de l'équipe du matin, à l'issue de l'assemblée générale durant laquelle Pierre LeMénahès leur a appris la décision du tribunal de commerce de Lyon. Pas franchement désabusée, parce que finalement, elle n'en attendait pas de miracle. Tout comme Erwann, membre de l'équipe de l'après-midi, qui a assisté à l'assemblée générale suivante, toujours dans le self de l'entreprise. Les premiers y avaient attendu, après le repas, jusqu'à 13h30, les nouvelles transmises de Lyon par René Le Bourvellec, secrétaire (CGT) du comité d'entreprise. Les seconds s'y sont rassemblés pour la demi-heure légale d'information, avant de reprendre le boulot. «De nouvelles dates butoirs, mais vraiment rien de concret. Le raccourcissement des délais est cependant inquiétant», confie Erwann.

Jusqu'au 30avril pour trouver un repreneur

Le tribunal de commerce de Lyon a donc accordé jusqu'au 30avril à l'administrateur de la SBFM, pour concrétiser la recherche d'un potentiel repreneur. Ensuite, il aura encore jusqu'à la fin du mois de mai pour finaliser le dossier de reprise. Le délai paraît en effet bien court. «Mais c'est peut-être parce qu'une solution, qu'on ignore, est déjà en vue et qu'il convient de ne pas traîner», veulent croire Pierre Le Ménahès (CGT) et Richard Hervé (CFE/CGC). Le temps presse, en effet, car l'entreprise, si elle n'a pas cessé de fonctionner, produit à un niveau trop faible (130 à 140tonnes par jour quand le seuil de viabilité est de 220 tonnes par jour) et les pertes s'accumulent.

Tout ne serait pas perdu...

Quoi qu'il en soit, Ils n'imaginent pas qu'en l'absence d'un candidat, tout puisse s'arrêter à la veille de la fête du travail. «La situation deviendrait certes inquiétante et dangereuse et, à notre connaissance, il n'y a actuellement rien de fondé sur une éventuelle candidature», a répondu Pierre Le Ménahès à cette question qui n'a pas manqué d'être posée. «Mais nous pensons pouvoir obtenir une nouvelle prolongation. La fonderie Bréa, à Vaux (03) a ainsi obtenu plusieurs prolongations d'activité, jusqu'à un total de 18 mois, avant d'être reprise. Il y a eu des licenciements, mais beaucoup moins que prévu au départ. Et l'affaire était suivie par l'administrateur judiciaire qui est chargé de notre dossier». Un tel scénario laisserait encore jusqu'à mai2010 à la SBFM pour se relancer. «Ce qu'il nous faut, c'est un repreneur viable et sérieux, qui propose un plan industriel et social à long terme, qui développe la technicité et le savoir faire qui sont les nôtres. Pour nous, les seuls actionnaires fiables sont Renault et Peugeot». Mais ils n'ont, pour l'instant, jamais déclaré la moindre intention de s'engager au-delà de l'actuelle aide ponctuelle. «Ils ne peuvent pas affirmer qu'on leur est indispensable et se dédouaner».

Cap L'Orient et la Région en appellent à Renault

Un avis partagé par Norbert Métairie, président de Cap L'Orient: «Un rendez-vous conjoint avec le président de la Région est sollicité auprès de Renault, dont le rôle est fondamental pour la pérennisation de l'entreprise. Nous demandons que la SBFM soit éligible au fonds de modernisation des équipementiers dans le cadre d'une reprise proposant une solution industrielle d'avenir qui permette une modernisation de cet outil industriel majeur pour le pays de Lorient».

  • Paskal Mazé


11/03/2009
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