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1ermai. Plus international que jamais...

2 mai 2011 –Le Télégramme

À l'appel des organisations syndicales CGT, FSU Solidaire et Unsa du Morbihan, environ 500 personnes se sont rassemblées, hier matin, à Hennebont, pour le traditionnel défilé du 1er mai. Une petite mobilisation sous le sceau de la solidarité internationale.

Les cieux menaçants? La tenue du marché biologique d'Hennebont? Ou alors le hasard du calendrier qui impose au 1ermai de venir s'intercaler entre deux semaines de vacances, un dimanche? Toujours est-il que la place d'Hennebont a connu, dans le passé, d'autres résonances sociales. «D'ordinaire, ce défilé rassemble près d'un millier de personnes», a admis sans mal Bruno Bothua, secrétaire départemental CGT. À ses côtés, Cyril Le Bail (UL CGT), précisait: «Si on défile le 1ermai, c'est à la fois pour maintenir une tradition, mais aussi pour ne pas oublier qu'il est autrement plus dangereux de manifester dans d'autres pays. Des gens risquent leur vie en défilant»
. Une déclaration qui ressemblait à une introduction aux prises de parole qui allaient suivre: «Ce 1ermai 2011 nous permet d'apporter notre soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté», a lancé Bruno Bothua. «Notre attachement à la solidarité internationale avec les salariés du monde entier dont les droits ne sont pas reconnus ou bafoués prend un sens particulier cette année».

«Travailleurs du monde entier»

Comme en écho à cette tonalité internationale, les banderoles de l'Association culturelle des Alevis du Morbihan et de la section étrangère du TKIP, le Parti communiste ouvrier de Turquie, ont affiché leurs couleurs dans le rassemblement, s'unissant aux autres organisations syndicales pour défiler. Une mobilisation un peu faiblarde mais qui n'a en rien altéré la détermination affichée par les syndicats: «Il y a urgence à ouvrir de véritables négociations salariales pour tous. Concernant l'emploi, le gouvernement doit cesser de supprimer aveuglément des postes de fonctionnaires... À un an des présidentielles, nous exigeons une autre politique que celles, ultralibérales, que nous avons combattues ces dernières années». Et de demander «un service public d'éducation qui assure la réussite de tous; une politique qui assure à tous une véritable égalité d'accès aux droits fondamentaux et se donne comme priorité la consolidation et l'amélioration des services publics; une politique ambitieuse des salaires, des pensions et de l'emploi; une protection sociale de haut niveau garantissant une réelle solidarité et une véritable égalité». À l'issue des discours, le défilé s'est lentement mis en branle, parcourant les rues d'Hennebont... Avant de rendre les armes, vers 11h30, sous une averse peu solidaire.

«Si on défile, c'est pour maintenir une tradition mais aussi pour ne pas oublier qu'il est autrement plus dangereux de manifester dans d'autres pays».

• Cyril Le Bail, UL CGT