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Ça tangue pour l'équipementier Plastimo

Ça tangue pour l'équipementier Plastimo


Plastimo avait fait le choix de poursuivre son développement à Lorient. En 1998, il a créé sa plateforme d'expéditions de 20 000 m2 dans le bloc K2 de la base de sous-marins. Première entreprise de nautisme à miser sur la reconversion de la BSM. : Thierry Creux

Le nouveau PDG du groupe Navimo, Albert Journo, pourrait fermer le site de Keroman. Il l'a annoncé en comité d'entreprise extraordinaire. Quarante emplois sont directement menacés.

Albert Journo entend restructurer très vite le groupe Navimo dont le navire amiral est toujours Plastimo, spécialisé dans l'équipement de bateau à voile et à moteur (200 personnes à Lorient). Il l'a dit mercredi en comité d'entreprise extraordinaire devant les représentants du personnel lorientais, mais aussi des filiales Goïot (Saint-Herblain) et Accastillage Bernard (Mandelieu).

Depuis qu'il est arrivé aux manettes, l'homme d'affaires a réussi à annuler le plan de sauvegarde que le tribunal de commerce de Lorient voulait ouvrir, mi-août, compte tenu de l'endettement du groupe estimé à 100 millions d'euros. Il a été réduit à 9 millions.

Actionnaire principal

Ce nouveau PDG est aujourd'hui l'actionnaire principal à hauteur de 40,44 %. Les fonds d'investissement anglo-saxons Duke Street Capital, qui jusqu'ici étaient majoritaires, passent en deuxième position dans le capital, suivis de la banque BNP Paribas. Après les finances, Albert Journo veut repenser le groupe en son entier, pour enrayer la baisse du chiffre d'affaires. Cela passera par des fermetures de sites et des suppressions d'emplois.

À Lorient, c'est la plateforme logistique de 20 000 m2, ouverte en 1998, dans le bloc K2 de la base des sous-marins, qui est sur la sellette. « Le PDG veut revoir tout le réseau de distribution. Compte tenu de nos clients dispersés dans de nombreux pays, Lorient apparaît comme trop excentré » indique le siège de Navimo. Le sud de Paris ou Lyon pourraient être préférés.

Trois millions de travaux

Si, malgré tout, elle était conservée, la plateforme aurait besoin de travaux de remise aux normes, à hauteur de trois millions d'euros. Albert Journo est allé voir Norbert Métairie, président de Cap l'Orient, propriétaire des murs. La collectivité sera-t-elle prête à financer l'opération pour garantir le maintien du site à Lorient ? Le dossier est à l'étude. Les salariés se raccrochent à cette éventualité. Car 40 personnes y travaillent.

Il est clair que le nouveau patron veut faire le ménage dans un groupe composé d'une myriade de PME. Tant que la mer était belle, la restructuration ne s'imposait pas. Le gros temps, qui s'abat sur la filière nautique dans son ensemble, oblige à réduire la toile. Lorient ne serait pas le seul à pâtir de la restructuration. Un atelier de La Rochelle, qui fabrique des pièces inox pour les chantiers nautiques, fermerait aussi. Il emploie 20 personnes. Des menaces pèsent également sur les filiales françaises. Albert Journo entend traquer les doublons dans les quelque 30 000 produits référencés par un groupe, qui a déjà délocalisé une partie de la fabrication des radeaux de survie en Roumanie. Le plan définitif pourrait être officialisé en octobre.

Françoise ROSSI.

Ouest-France

Navimo. Inquiétudes pour les emplois

11 septembre 2009

Le nouveau P-DG du groupe Navimo a annoncé mercredi au personnel les grandes lignes de son plan de restructuration. Le service distribution installé à Lorient pourrait en faire les frais.

Albert Journo, le nouveau PDG de Navimo a bien repris les rênes du groupe. Il est devenu l'actionnaire principal du groupe spécialisé dans la fabrication d'équipements de plaisance. Il possède dorénavant 40% des parts, juste avant Duke Street, le fonds d'investissement anglais qui était auparavant majoritaire. Le reste du capital est partagé par une banque (BNP Paribas). Les salariés entrent dans le capital à hauteur de 7%. Les 200 salariés lorientais de Plastimo, une des branches de Navimo en savent désormais un peu plus sur le plan de reprise attendu. Albert Journo a annoncé les grands axes mercredi, à l'occasion d'un comité central d'entreprise.

Dette épongée

Le chiffre d'affaires de Navimo a baissé de 30% entre2008 et2009. À tel point que le nouveau P-DG avait enclenché une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Lorient. Procédure éteinte le 11août, car la dette du groupe a été épongée grâce à la confiance des organismes bancaires. Restait le plan de restructuration.

Organisation de groupe

Albert Journo veut donner une organisation de groupe à ce qu'il considère comme un agglomérat de PME. Plastimo, le navire amiral, emploie 200 personnes à Lorient. Elles fabriquent des canots de sauvetage, des compas et autres pièces d'accastillage. La nouvelle organisation regrouperait dans un même axe de production Plastimo, Goïot (Saint-Herblain), Max Power et accastillages Bernard (Mandelieu), Lofrans (Milan), un site d'injection plastique italien et celui de préfabrication des canots de survie en Roumanie. Un deuxième axe serait constitué autour des sites de distribution des produits Navimo en Angleterre, Allemagne, Suède, Espagne, Hollande, Italie et France.

Une vingtaine d'emplois menacés

Un travail d'études pour rationaliser l'organisation est en cours. Une des pistes est la création d'un entrepôt central. À Lorient, dans le bloc K2 où se trouve déjà la logistique? Logique. Albert Journo est allé solliciter l'aide de Cap l'Orient. Il ne cache pas sa préférence pour un endroit plus central, comme la région parisienne. Cela signifierait la fermeture du service distribution à Lorient, qui emploie une vingtaine de personnes. Une option qui inquiète fortement les syndicats. «Albert Journo a allumé une mèche qui peut être plus ou moins longue,» déplore Gilles Le Roch, délégué CGT. Ce n'est pour l'instant qu'un projet. On attend le prochain comité d'entreprise qui précisera les choses. Mais on ne va pas rester à regarder nos chaussures si on nous vole notre travail». Selon les représentants syndicaux la remise aux normes du K2 coûterait 3M€ pour accueillir ce super-entrepôt. «On ne le fera pas seul» fait savoir Albert Journo, par la voix de Cathy Milien, chargée de communication. Cap l'Orient mettra-t-elle la main à la poche ? «Pour l'instant nous n'avons pas été saisis», informe l'entourage de Norbert Métairie, président de la communauté d'agglomération. «Albert Journo est seulement venu se présenter». Les salariés lorientais craignent de subir le même sort que leurs collègues de LaRochelle. Le site de fabrication de petites pièces inox qui employait 20 personnes va fermer. Première victime annoncée du plan de restructuration du groupe Navimo qui devrait être bouclé début octobre.

  • Sophie Paitier

Navimo. Inquiétudes pour les emplois.
Plastimo, du groupe Navimo, fabrique à Lorient, entre autres, des gilets de sauvetage.



11/09/2009
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