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« J’ai (très) mal au travail » Vendredi 21 novembre à 20 heures mediatheque de lorient entrée libre

Renseignements :
Médiathèque :
4, place François Mitterrand - Lorient
Tél. 02 97 84 33 60
mediatheque@mairie-lorient.fr
http://mediatheque.lorient.fr
Imprimerie municipale
« J’ai (très) mal au travail »
Stress, dépression, violence, harcèlement, suicide : le travail, qui occupe une
place centrale dans nos vies, est de plus en plus associé à la souffrance, dans les
enquêtes de l’Insee comme dans les conversations.
Cet amer constat a poussé le documentariste Jean-Michel Carré à s’intéresser
dans « J’ai (très) mal au travail » à la montée du « mal-être » au boulot.
Primé à de nombreuses reprises, entre autres pour Charbons ardents en 1999,
l’histoire de mineurs de charbon du pays de Galles qui prirent le risque de racheter
leur outil de travail pour s’assurer un destin, il a mené pendant plus d’un an
une enquête et une réflexion de fond sur le rapport qu’entretiennent les Français
avec le travail, cet obscur objet de haine et de désir, et sa nouvelle organisation
orchestrée par les toutes dernières méthodes de management.
Ce film questionne : qu’est-ce que le travail pour chacun de nous ? Quelle place
occupe-t-il au niveau de notre construction identitaire, dans notre participation
au monde et que pourrait-il être ? Que sommes-nous prêts à sacrifier à cet
élément essentiel de notre vie ? En quoi l’indéniable allégeance envers un mode
de répartition capitaliste nous comble ou, au contraire, nous épuise ? Au prix
de quels bonheurs et de quelles douleurs, enfin, le salarié fabrique, résiste, crée,
s’épanouit ou craque ?
Le travail est un carrefour de valeurs différentes et de finalités divergentes, explique
le réalisateur dans sa note d’intention :
« Je me suis demandé quels étaient ses enjeux, les lignes de force qui le traversaient,
pour répondre à quels objectifs contradictoires, au bénéfice de qui ? Puis,
comment ces lignes de force transformaient le travail, ses conditions d’exécution,
son organisation même. Enfin, j’ai voulu montrer quelles étaient ces nouvelles
méthodes de management, et de quelle manière les cabinets spécialisés
qui les promulguaient investissaient les entreprises ».
Objectivement mais non sans ironie, Carré dresse tout au long du film le tableau
d’une déshumanisation presque totale du monde du travail : peur du chômage,
isolement dans l’entreprise, compétition avec les collègues... tout ce qui, en fait,
réduit doucement mais sûrement l’individu à sa seule dimension économique.
Par un montage habile de témoignages alarmants (travailleurs, sociologues, thérapeutes),
de pubs édifiantes et d’extraits de films cocasses, J’ai (très) mal au
travail fait l’effet implacable d’un film d’horreur. On sort de là affolés, bousculés
dans notre torpeur ambiante et désireux de réagir, même à petite échelle.
Vendredi 21 novembre à 20 heures, projection du film de Jean-Michel Carré
« J’ai très mal à mon travail » en présence du réalisateur.
A l’issue de la projection, une rencontre-débat sera animée par Armelle Mabon en
présence de personnalités du monde du travail.

Jean-Michel Carré, Eléments biographiques
« Je crois avoir toujours fait des films sur la liberté, montrant comment l’individu, le citoyen peut
trouver une vraie force et une difficile dignité par rapport à l’ensemble de la société, face aux pressions
économiques, sociales, politiques, idéologiques. J’aime travailler sur les frontières. »
Porté par de profondes convictions, Jean-Michel Carré a toujours défendu, par son travail de cinéaste,
les idées qui l’animaient. C’est ainsi qu’il a créé en 1974 le collectif Grain De Sable avec
Serge Poljinski, devenu par la suite la société de production Les Films Grain De Sable. Dès sa création,
le Grain De Sable se veut porteur d’un regard différent sur le monde et plus particulièrement
sur les grandes questions de société.
Les films de Jean-Michel Carré attestent de cette grande époque de politisation du cinéma que sont
les années soixante dix en France. Depuis le début, ses films témoignent de l’effervescence d’expériences
d’un genre nouveau et parfois radical. Travaillant au moins trois années sur chaque sujet, il
réalise plusieurs films issus de ses observations, comme ce fut le cas pour l’éducation, la prison etc.
Néanmoins, il se révèle avant tout critique des institutions, et met le doigt sur les contradictions de
notre société en allant voir « du côté
des marges »...
Ses dernières réalisa tions :
2007 LE SYSTÈ ME POUTINE (Doc-98’ – co-production LRT (Lituanie) / NDR (Allemagne).
France 2, RTBF (Belgique) / TSR (Suisse) / SVT (Suède) / RADIO Canada / SBS (Australie) /
STB (Ukraine) / Planète (France)
2005 J’AI TRÈ S MAL AU TR AVAIL (Doc-82’ – CANAL + / INA)
2004 KOURSK, UN SOUS-MARIN EN EAUX TRO UBLE S (Doc- 72’ - France 2 / RTBF Belgique /
Radio Canada)/ Sundance Channel (USA))
- Grand Prix du Festival FIGRA 2005
- Nominé aux Focals Awards de Londres 2005
2003 DR ÔLE DE GENRE (fiction tv 90’ – La Sept ARTE)
2002 ALI CE LA MALI CE (fiction cinéma 90’– copro Franco-Russe)
2001 TO WER OPER A (Doc – 52’ – France 3 –Nomination aux 7 d’Or 2003)
2000 SUR LE FIL DU RE FUGE (Doc-90’-La Sept ARTE)
LE S BATI SSEURS D’ESPOIR (Doc-3x26’- la Cinquième)
1999 CHARBON S ARDENT S (Doc -90’- La Sept ARTE – Sortie cinéma - Grand Prix du Festival
International de Florence)


09/11/2008
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