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les salariés de la SBFM crient victoire

15 h, les salariés de la SBFM crient victoire

Le clin d'oeil de Pierre Le Ménahès à l'heure des embrassades : allez, bingo ! : Patrick GuiguenoLe clin d'oeil de Pierre Le Ménahès à l'heure des embrassades : allez, bingo ! : Patrick Guigueno

Après des mois de conflit, c'est le meilleur scénario qui semble se dessiner : la reprise par Renault, et sans licenciements.

Il est à peu près 15 h. La salle de restaurant de la SBFM est comble. Soudain, on entend les cornemuses dans l'escalier. Puis un petit coup de rock à la sono. Pierre Le Ménahès prend le micro. Extraits : « Je tiens à vous féliciter tous pour la façon dont vous avez mené le conflit. On a essayé d'être toujours une force de proposition, de ne pas nous enfermer dans la contestation systématique. Si nous sommes indispensables stratégiquement pour Renault, c'est simple : que Renault revienne, comme avant 1998.

« CIE-automotive, c'est non ! »

« Avec Teksid, on devait devenir un leader mondial. Puis on a eu Garro, qui nous a promis monts et merveilles. Ils ont voulu nous abattre ? C'est nous qui les avons laminés !

« Cette entreprise, c'est à nous. La SBFM morte ? Jamais ! On a lutté tous ensemble, c'est au pluriel qu'on a gagné, la CGT, la CFE-CGC main dans la main. Parmi les politiques, on doit des remerciements à Gérard Perron, avec nous depuis le début et tout le temps, et à Olivier Besancenot, pareil. »

Pierre Le Ménahès est interrompu par une ovation. « Pierrot-Pierrot-Pierrot ! » Il reprend : « Nous voulions un actionnaire fiable et durable : Renault. C'est oui ! Nous voulions une condition vitale : la reprise de tous les emplois. C'est oui ! Le préfet de Région a demandé à Renault de confirmer ses engagements par écrit, dès cet après-midi. Lundi, on ira à la réunion avec CIE Automotiv. Mais là, c'est non. »

« Je voudrais dédier cette victoire à Roger Prado. Il serait fier de nous. » Roger, figure emblématique de la CGT à la SBFM pendant trente ans, est décédé l'an dernier. Son beau-frère, salarié de la fonderie, est dans la salle. Il vient embrasser Pierre. Et Hervé Richard, le leader de la CFE-CGC, a le mot de la fin : « Nous nous sommes battus ensemble. On a bien fait. A l'avenir, s'il le faut, on sera là aussi. »

Yann LUKAS.
Ouest-France


27/06/2009
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