NON A LA REPRESSION!!
ARTICLE DU TÉLÉGRAMME SUR LE RASSEMBLEMENT DU 14 AVRIL:
La manifestation dégénère: deux mois de prison requis
Musique à gogo, drapeaux rouges de la CGT aux portes du tribunal... Voilà pour le décor, du procès du docker jugé, hier, pour des jets de pierres sur un policier en civil, lors d'une des manifestations contre la réforme des retraites. Deux mois de prison avec sursis et 200 € d'amende ont été requis. Jugement le 12mai.
La relaxe «au bénéfice du doute», c'est ce qu'a
réclamé Emmanuelle Le Jossec. L'avocate du docker cégétiste a estimé que dans
le dossier, rien ne permettait d'incriminer son client. À ses yeux, «dans cette
affaire, on a un coupable idéal alors qu'il a toujours contesté avoir jeté des
pierres sur le policier». Et d'ajouter, «oui, il a reconnu avoir été
provoquant, avoir fait des doigts d'honneur et avoir repoussé des galets de gaz
lacrymogène mais il ne peut pas s'accuser de quelque chose qu'il n'a pas
fait!», tempête-t-elle. Le jeudi 19octobre la manifestation, au départ
pacifique et conviviale, contre la réforme des retraites s'était soldée par de
violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre faisant trois
blessés. Alors que des milliers de personnes défilent aux abords du port de
pêche, parmi lesquelles des enfants en poussette et des personnes âgées,
quelques centaines de manifestants se trouvent bloqués, au niveau du pont de
Carnel. C'est là que de violentes échauffourées éclatent entre les forces de
l'ordre prévues pour protéger le dépôt pétrolier et les manifestants.
Désigné du doigt
C'est dans ces conditions qu'un policier en civil, arborant son brassard, a été
la cible de jets de pierre. Chargé de prendre en photo les éléments les plus
virulents de la manifestation, le fonctionnaire est formel sur l'identité de
celui qui l'a désigné à ses camarades, pour en découdre avec lui. «Il m'a
clairement montré du doigt à ses collègues et ça a commencé à caillasser»,
raconte le policier. Et d'ajouter, «il y avait un noyau dur qui était, là, pour
bouffer du bleu!». Le docker lorientais de 29 ans, mis en cause, est tout aussi
catégorique: il n'a pas lancé de pierres en direction du policier. Or sur une
photo prise, on le verrait dans «la position de quelqu'un prêt à amorcer un
geste de projection... ». Pour sa part, le docker dit que ce n'est pas lui, «je
ne me reconnais pas sur la photo» qui pour lui «est floue». L'avocat du
policier n'est pas du même avis et met en avant le bonnet qu'il portait, ses
chaussures claires et... un morceau de tissu bleu dépassant de sa poche. Autant
de signes distinctifs qui montrent, à ses yeux, que «c'est bien lui qui désigne
à ses collègues le policier très reconnaissable avec ses 1,90m... ». Pour Me
Groult «il n'est pas acceptable dans une société de droit que cela devienne une
société du droit à la violence contre les forces de l'ordre malgré les différents
ordres de dispersion».
Quasi-guérilla urbaine
Le procureur partage le même avis: «Raisonnablement, c'est bien lui que l'on
voit armer son bras pour lancer un projectile». À son sens, il n'y a pas de
place à une quelconque légitime défense dans cette «scène de quasi-guérilla
urbaine». Il étaye sa conviction, «le travail de la police, c'est de repérer
les agitateurs et cela faisait deux jours qu'il avait été repéré par le
policier... ». «Un jeu du chat et de la souris», fait de salves de grenades
lacrymogènes, côté forces de l'ordre et de jets de pierres, chez les
manifestants. Pour sa part, l'avocat du policier demandait que le docker soit
condamné à lui verser 150 € de dommages et intérêts et 450 € pour ses frais
d'avocat.
- Christine Le Moing
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