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ORIENTATION S DE L UL DE LORIENT APRES CONGRES 24.25 FEVRIER

Chers camarades,

Bonjour et bienvenue à ce  42ème congrès de l'union locale de Lorient et sa région.

La situation sociale, depuis notre dernier congrès a été largement marquée par la crise  de l'économie capitaliste avec ses conséquences dramatiques pour le monde du travail.

Plus on s'enfonce dans la crise financière, plus le monde capitaliste apparaît comme un monde de fous. La bourse qui joue au yo-yo, qui s'envole avant de retomber aussitôt. Des milliards qui s'évanouissent puis réapparaissent. Des états menacés de faillite. Des paniques boursières à la moindre rumeur. Des monnaies menacées. C'est une économie que personne ne maîtrise, pas même ceux qui en sont les bénéficiaires. Et surtout pas les dirigeants politiques qui ne sont là que pour justifier ce qui se fait, c'est-à-dire ce qui est favorable aux intérêts du grand capital.

Cette agitation désordonnée de la finance se répercute à toute l'économie parce que c'est la finance et les financiers qui dominent le monde. Et, surtout, ces milliards que les financiers jouent au casino de la spéculation viennent en dernier ressort de l'exploitation, des efforts, de la souffrance, du travail de centaines de millions d'êtres humains de par le monde !

On nous parle de « marchés financiers », comme s'il s'agissait d'une entité vague et mystérieuse. Mais il ne s'agit en fait que de l'activité de quelques dizaines de banques, parfaitement identifiées dont les ramifications enserrent toute l'économie, toute la société à l'échelle de la planète. Ces grandes banques d'affaire n'agissent pas avec leurs seuls capitaux. Elles jouent  avec l'argent de milliers de capitalistes.

Les opérations financières, la spéculation ne sont pas le fait de quelques fonds spéculatifs spécialisés. Il ne suffirait pas de réglementer leurs activités ni de les couper de leurs bases arrière des paradis fiscaux, pour que le capitalisme puisse ronronner sans faire de dégâts. Tous les groupes capitalistes, même ceux dont l'essentiel des activités se déroule dans la sphère productive, consacrent une part croissante de leurs capitaux aux opérations financières, c'est-à-dire à la spéculation.

Alors, ce qui se passe actuellement dans l'économie n'est pas le fait de telle ou telle catégorie de capitalistes. Non, la crise actuelle est la crise du capitalisme lui-même, d'une organisation économique basée sur l'exploitation, imposée à la majorité de la société au nom de la propriété privée des usines, des banques, des moyens de production. Une économie régie par le marché aveugle, par la concurrence, dont le seul moteur est la recherche effrénée du profit.

Il y a deux ans, lors de l'éclatement de la crise boursière, tous les dirigeants politiques nous disaient : « il faut sauver les banques » et nous répétaient que sauver le système bancaire était une nécessité pour toute la société. Sans banques, l'économie ne peut pas fonctionner, disaient-ils.

Les États leur ont  accordé des centaines de milliards, qui plus est sans leur demander la moindre contrepartie et sans leur imposer la moindre obligation. Et ce qui devait arriver arriva : aussitôt sauvés, les banquiers se sont remis à spéculer comme avant. Mais cette fois, ce sont les États eux-mêmes qui sont devenus leurs principales cibles !

Pour sauver les banquiers, tous les États se sont endettés jusqu'au cou. Ils sont tous obligés d'emprunter toujours plus pour rembourser les échéances de leurs dettes antérieures. Se met alors en place un mécanisme que connaissent bien, pour leur malheur, les ménages surendettés. Plus on est endetté, plus on emprunte pour respecter les échéances. Et plus ces échéances sont lourdes, plus on paie d'intérêts aux banques, et moins on a une chance de sortir de cette spirale infernale !

Tous les États capitalistes sans exception sont aujourd'hui surendettés. Tous sont, de ce fait, entre les mains des grandes banques d'affaire. Ils ont besoin d'emprunter et d'emprunter encore pour faire face à leurs dépenses. Et comme les sommes à payer  croissent sans cesse, il leur faut diminuer les autres dépenses. Y compris et surtout les dépenses les plus indispensables à la population. Alors, plus les États paient aux banques, moins ils ont de l'argent pour les services publics, pour la protection sociale, pour les retraites.

Voilà pourquoi, partout en Europe, les gouvernements prennent des mesures de blocage, voire de réduction des salaires des employés de l'État. Partout, ils diminuent les effectifs du secteur public, y compris dans les domaines les plus indispensables à la société : santé publique, enseignement, transports collectifs.

Et le gouvernement français n'est pas en reste. Les attaques contre les classes laborieuses, ce sont aussi la réduction des aides au logement ou des contrats aidés. Le gouvernement veut faire des économies sur la Sécurité sociale. Il veut bloquer les dotations de l'État aux collectivités locales. Et tout cela s'ajoute au gel des dépenses de l'État déjà annoncées par Fillon.

Contre les retraites, cela fait des mois, des années, que les gouvernements ont préparé  cette attaque.

À commencer par l'idée que des changements sont indispensables en raison de l'allongement de la durée de vie. C'est un mensonge grossier. La durée de vie a augmenté mais bien moins que la productivité du travail.

S'il n'y a pas assez d'argent dans les caisses de retraite, c'est d'abord à cause du chômage mais c'est aussi et surtout parce que c'est le patronat qui a empoché le fruit de l'accroissement de cette productivité.

Et quand Sarkozy prétend s'attaquer au chômage, en réalité c'est aux chômeurs qu'il s'attaque avec sa loi sur « l'offre raisonnable d'emploi » qui consiste à obliger le chômeur  à accepter n'importe quel emploi précaire, partiel, mal payé et s'il ne l'accepte pas, son allocation de chômage sera d'abord diminuée, ensuite supprimée.

Le chômage n'est pas un drame seulement pour ceux qui en sont directement victimes. Il l'est aussi pour l'ensemble du monde du travail, car aucun salarié ne peut penser qu'il est à l'abri d'un licenciement, et tous le paient par le chantage sur les salaires que le patronat ne se gêne pas de nous rabâcher.

Le gouvernement a aussi inventé une nouvelle astuce : La nouvelle modalité de rupture du contrat de travail, la rupture conventionnelle abusivement appelée rupture à l'amiable qui est une concession faite au MEDEF. Prétendre qu'un salarié isolé peut négocier sur un pied d'égalité avec son employeur  est une escroquerie. La multiplication de ces ruptures conventionnelles montre que les employeurs utilisent  cette nouvelle disposition pour se débarrasser à moindre frais  de leurs salariés quand ils le souhaitent.

Et puis, quelle famille ouvrière n'a pas constaté au fil du temps la dégradation de son pouvoir d'achat ? L'augmentation en particulier des prix de l'indispensable : le logement, la nourriture, les prix de l'essence  pour se déplacer ou du fioul nécessaire pour  se chauffer, comme  l'électricité et le gaz.

Face à tout  ça, il  faut une augmentation générale des salaires, garantis contre l'inflation  indexé automatiquement sur les prix.

En plus des attaques du gouvernement  souvent appelées « réformes » pour mieux les faire passer,  il y a les attaques directes du patronat lui-même : les restructurations ou délocalisations , comme on l'a vu à Plastimo, qui se traduisent par des suppressions d'emplois ; la généralisation de la précarité, le blocage des salaires…

Contre ces  dégradations de nos conditions d'existence, nous devons  continuer à affirmer plus que jamais l'idée que les travailleurs doivent  se défendre s'ils ne veulent pas se faire complètement écraser. Et se défendre avec leurs propres moyens, les grèves, les manifestations de rue, un mouvement  social puissant qui fasse reculer de manière significative la classe capitaliste.

Il faut être convaincu que les lois peuvent se changer ou être retirées sous la contrainte des luttes sociales. Il est arrivé fréquemment que « la rue », comme le dit le patronat, ou les grèves imposent des lois ou en fassent abandonner, et ça peut être le cas de toutes les lois qui réduisent les droits et les acquis sociaux des travailleurs.

Le mouvement de septembre-octobre 2010 sur les retraites, malgré ses limites, a révélé aux yeux d'une fraction importante de la population, plus ou moins clairement, que la crise, la gravité des attaques que nous subissons, ne laissent pas de place aux corporatismes et que seule l'action collective permet de retrouver la combativité et la conscience d'appartenir à une même classe sociale.

 

Les structures interprofessionnelles, et  en particulier les plus  proches  d'entre-elles, les unions locales  peuvent contribuer à cette prise de conscience en essayant de toucher une partie de la population qui n'est pas dans une entreprise où il y a un syndicat CGT., ce que nous avons fait  à travers les campagnes sur les Prud'hommes par exemple, ou dernièrement  lors de diffusion de tracts aux rond points pour expliquer les dangers du projet de réforme du gouvernement  sur les retraites et appeler aux diverses manifestations.

Mais, l'UL c'est aussi pour le salarié  inorganisé, le demandeur d'emploi, le retraité, la première porte que l'on ouvre pour se renseigner, voire se syndiquer, et même parfois c'est le premier pas vers la création d'une base syndicale dans l'entreprise.

Assurer l'accueil  de ces travailleurs demande  du temps de présence  et d'écoute. Nombreux sont les salariés  qui viennent  raconter leur souffrance au travail. Le secteur juridique de l'Union Locale ne manque pas de travail, entre les conseils, l'établissement de dossier pour les Prud'hommes.. Je voudrais saluer à ce propos  le travail de Léone Mahoïc  qui a présidé toute l'année 2010 le conseil des Prud'hommes de Lorient. Elle ne peut assister à notre congrès  étant à une réunion  concernant les réformes de justice en cours.

Avec l'intensification du travail on voit plus  de harcèlement, de maladies professionnelles, de démissions, de salariés dépressifs. Et encore ! Ceux qui viennent nous voir sont ceux qui relèvent la tête.

Tout cela sur fond de chômage. Il y avait en 2010 sur la zone d'emploi de Lorient  17 489 demandeurs d'emploi (catégorie A, B et C) selon Pôle Emploi.

Dans ce contexte, le  Comité de demandeurs d'emploi de l'UL peut et doit jouer un rôle important pour organiser les chômeurs et  sensibiliser les camarades salariés qui n'ont pas toujours une  bonne connaissance des problèmes spécifiques des demandeurs d'emploi. De même les camarades qui militent au sein du comité doivent avoir le souci de tenir compte des préoccupations des syndicats d'entreprise. Militer dans une confédération syndicale est une richesse dont sont privées les simples associations de chômeurs.

Il serait d'ailleurs  intéressant dans les ateliers de travail que nous mettrons en place cet après-midi,  de discuter du rôle  du comité de l'union locale.

La syndicalisation doit être la préoccupation de  tous. Être syndiqué, c'est avoir conscience qu'il n'y a que collectivement  que l'on peut  renverser les obstacles qui se dressent devant  nous dans notre vie de salariés. C'est une école où l'on apprend à résister à l'individualisme ambiant.

Sur l'Ul de Lorient et sa région en 2009 : il y avait 2612 syndiqués selon COGÉTISE dont 242 syndiqués en individuels à l'UL faute de syndicats dans leur entreprise et plus d'une  cinquantaine de base syndicale. L'UL  comporte, je le rappelle, outre Lorient, Larmor, Ploemeur, Guidel, Quéven, Gestel, Pont-Scorff et Groix. 

Comment mieux organiser les individuels, le rôle  et la responsabilité des syndicats d'entreprise sur leur  site, l'étendue du territoire de l'Union Locale ;

Voilà des thèmes que nous aurons à aborder  afin de préparer les conférences territoriales interprofessionnelles de syndicats avant le 50ème congrès confédéral.

Comment  faire évoluer nos structures pour être plus efficaces, plus proches des syndiqués ? Ce sont des questions qui doivent être débattues.

Avoir plus de syndiqués, c'est nécessaire, mais pas suffisant.  Il  faut assurer une bonne formation pour transmettre à nos nouveaux camarades  les notions de solidarité, de combativité. Bien sûr, c'est à travers des luttes  comme on en a vécu lors des manifestations sur les retraites  ou comme ces dernières semaines sur les salaires  à DCNS , que l'on  apprend  le plus rapidement,  mais  aussi  à travers des stages que l'on organise . Roland  y  reviendra  durant  ce congrès.

Comme  il est prévu dans les statuts de l'UL, un journal  est tenu à jour quotidiennement. Il s'agit du site Internet qui  a été consulté près de 100 00 fois depuis sa création, mais Régine vous en parlera mieux que moi.

Dans le montage diapos qu'elle présentera demain,  nous verrons que finalement, nous avons été sur le terrain, et plutôt que d'énumérer les actions auxquelles  nous avons participé,  je préfère laisser les images parler d'elles-mêmes.

Cette après-midi, nous avons prévus trois ateliers pour discuter plus facilement en petits groupes des sujets suivant :

Un sur le rôle du secteur juridique : j'ai rappelé l'importance de ce secteur  précédemment. Mais se pose comme pour chaque activité, le  problème des moyens : peut-on défendre tout le monde, ou se limiter aux seuls syndiqués,  comment défendre au mieux la prud'homie ?

Un sur l'action,  l'unité d'action : on l'a vu lors du   dernier mouvement de septembre octobre, des débats quelquefois  passionnés sur l'utilité de  l'intersyndicale qui est apparue par certains comme un alignement sur le moins disant revendicatif, sur les formes d'action opposant parfois blocage et manifestation en ville, etc.…

Un sur le rôle de L'UL, son  territoire est-il adapté aux besoins des salariés, la vie syndicale, la résolution n° 6 du dernier congrès confédéral qui demande aux syndicats et aux structures interprofessionnelles de redéfinir notre activité territoriale  pour répondre aux enjeux d'aujourd'hui et ce  avant le prochain congrès confédéral.

Nous avons choisi cette forme de débat afin que tous ceux qui le souhaitent  puissent  s'exprimer plus facilement, sur le sujet qui l'intéresse le plus. Un  rapporteur fera la synthèse et nous discuterons tous ensembles ensuite.

Je voudrais pour conclure  cette introduction  vous souhaiter un bon congrès. Je souhaite que la nouvelle direction de  l'Ul, la commission exécutive  qui sera élue soit solidaire,  dynamique avec un secrétariat où chacun trouve sa place, un secrétariat où tous aient envie de travailler ensemble,  en se respectant, en s'épaulant pour faire avancer la CGT. 

 La situation sociale ne laissera pas d'autre choix aux travailleurs, salariés, demandeurs d'emplois, retraités que la lutte pour mettre un coup d'arrêt à la dégradation de nos conditions d'existence. Notre rôle, comme militants syndicaux, est de montrer que c'est nécessaire, que c'est possible. Notre force, la force de la CGT est loin d'être négligeable, on l'a vu cet automne et on le voit dans de nombreuses entreprises. Il faudra  encore la renforcer. J'ai confiance dans nos capacités à renverser les obstacles. Regardez, comment, avec de la détermination, dans les pays d'Afrique du Nord la population a ébranlé les pires dictatures.  La dictature de la finance que nous supportons nous dictera  sa loi que tant  que nous l'accepterons. 

J'ai l'espoir que nous trouverons l'énergie nécessaire pour y mettre un terme. Vive le 42ème congrès de l'union locale  de Lorient et sa région !

 

CYRIL LE BAIL

RECONDUIT DANS SES FONCTIONS DE SECRETAIRE GENERAL POUR LE NOUVEAU MANDAT.

JEAN PIERRE ANTOINE

RECONDUIT DANS SES FONCTIONS DE SECRETAIRE A LA POLITIQUE FINANCIERE.

5 ELUS A  LA COMMISSION DE CONTROLE DES FINANCES

28 ELUS DANS LA NOUVELLE COMMISSION EXECUTIVE

COMMISSION EXECUTIVE DE LA NOUVELLE EQUIPE

LE 1 AVRIL 2011 AVEC ELECTIONS DES AUTRES SECRETAIRES.



24/02/2011
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