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2008 05 prud'hommes 2008

POUR LA PREMIÈRE FOIS, UNE position commune sur la représentativité permet

d'envisager de réelles avancées. C'est une véritable rupture avecdes règles qui ont contribué à ce que le patronat puisse conclure des accords en contournant les principaux syndicats et notamment laCGT. Ce changement des règles aura un impact sur la manière dont chaque syndicat devra se définir par rapport aux salariés. En effet,les salariés se voient accorder une place qu'ils n'ont jamais eue. Leur vote aux élections professionnelles sera le critère déterminant de la représentativité des organisations syndicales à tous les niveaux, dansl'entreprise, la branche et interprofessionnel. C'est eux, et non les patrons, qui choisiront leurs négociateurs dans l'entreprise, c'est eux qui permettrontou non la validation des accords. Il y a ceux qui le redoutent et puis nous qui sommes de ceux qui considérons que cela participe à renforcer les relations entre salariés et représentants syndicaux. Néanmoins, des insuffisances demeurent. La représentativité des organisations d'employeurs n'a pas été traitée et le problème demeure. Une revendication aussi importante que la représentativité collective des salariés des petite entreprisen'est toujours pas satisfaite.

 C'est une conquête possible pour peu que l'on développe notre démarche consistant à nous appuyer sur des avancées pour en gagner de nouvelles. Cette positioncommune est une première étapedu processus qui doit conduire à une pleine démocratie sociale.

Dans notre campagne des prud'homales, même si le travail de recherche de candidates et candidats est avancé, nous devons accentuer nos efforts pour boucler les listes avant la période estivale. Une impulsion particulière est nécessaire en direction des syndicats afin qu'ils s'impliquent plus fortement par la mise à disposition de candidates et candidats.

Stratégiquement importante, cette implication favorisera à la fois la construction de listes représentatives et une efficacité plus grande dans l'engagement dans la campagneà la rentrée.

La richesse de l'actualité revendicative est de nature à favoriser la mise en mouvement des syndiqués pour nous tourner résolument verstous les salariés.

Maïté LASSALLE

Secrétaire de la CGT

n° 7 Élections prud'homales

30 avril

2008

La CGT a été la première

organisation syndicale

à faire de la démocratie

sociale une priorité

revendicative

Au sommaire

Edito

Inscription

sur les listes électorales :

un premier bilan

pour connaître

le terrain

et agir

efficacement

Trois questions à

A… Philippe

Antoine, conseiller

confédéral chargé de

l'artisanat

En bref

Internet : www.cgt.fr

Vous trouverez, sur le site Internet de la

CGT, une rubrique spéciale

« Prud'hommes ».

Le journal de la campagne 2008

Inscription sur les listes électorales :

un premier bilan pour connaître le terrain

et agir efficacement

Depuis le 18 avril, les listes électorales

provisoires sont transmises dans les mairies

pour examen et correction. Cette

phase durera jusqu'au 12 juin. Vous trouverez

dans cet article quelques appréciations

sur les données nationales ; des

éléments sur l'utilisation locale des chiffres

transmis par les pouvoirs publics ;

des précisions sur le travail des commissions

communales dans les prochaines

semaines.

Un corps électoral

profondément modifié

• Au 24 avril, 17 935 003 inscrits sont

recensés (tous les chiffres donnés dans

cet article concernent le collège salarié

pour la France métropolitaine), soit une

augmentation de 9,4 % par rapport à

2002. On peut y voir l'effet du nouveau

procédé d'élaboration des listes, automatisée

à partir de la Dads. Mais un

examen plus détaillé amène de nombreuses

interrogations.

• Si la section Industrie reste stable

(+ 1,3 %), la section Commerce augmente

de 24,2 %. Une augmentation de

cette section était prévisible, compte

tenu de la croissance des secteurs économiques

concernés. Mais son ampleur

peut aussi indiquer des transferts de section

au détriment de l'industrie, liés à

l'utilisation des nouveaux codes Naf et

à la volonté de certains employeurs

d'imposer à terme des modifications de

la convention collective applicable

(pour une descriptions des règles de

répartition par section, voir la fiche pratique

n° 1).

• La section Activités diverses progresse

de 4,7 %, chiffre qui surprend : le

développement de ces secteurs et surtout

la généralisation de l'inscription des

employés de particuliers (via le Cesu),

des assistantes maternelles et autres

emplois de services à la personne,

auraient dû entraîner une évolution plus

marquée.

• La section Encadrement est en

baisse de 5,6 %, ce qui confirme la

volonté patronale de réduire cette section

aux cadres et ingénieurs pris au

sens le plus strict, excluant des dizaines

de milliers d'agents de maîtrise ou techniciens

supérieurs dont le rôle d'encadrement

est pourtant indéniable. On

mesure les conséquences électorales

d'une telle situation. Au-delà des

démarches déjà engagées par plusieurs

organisations Ugict-CGT, cette question

doit à l'évidence faire l'objet d'une

action coordonnée de toute la CGT.

• La situation la plus étrange est celle de

la section Agriculture, qui passe de

486 610 inscrits en 2002 à 685 064, soit

+ 40,8 %. Certes, la définition de cette

section a été remaniée, mais la clarification

apportée ne devait en principe

entraîner aucune conséquence notable.

L'examen des chiffres départementaux

confirme nos interrogations. Dans

trente départements, aussi bien urbains

que ruraux, l'augmentation dépasse

50 % (jusqu'à 279,1 % !). On aimerait

croire que ce résultat provient d'une

meilleure inscription des salariés agricoles

ou forestiers, mais n'y a-t-il pas

aussi transfert de section au sein de l'industrie

agro-alimentaire, là encore au

détriment de la section industrie ?

• Enfin, on note que l'inscription des privés

d'emploi reste à un niveau scandaleusement

faible : 200 558. Rappelons

que le gouvernement s'est de nouveau

opposé à rendre celle-ci automatique et

que la mise en place sans débat ni information,

d'un procédé d'interrogation

des chômeurs à l'occasion de leur actualisation

mensuelle par téléphone ou

Internet n'a rien arrangé. Cependant

plusieurs Unions départementales ont

obtenu des taux d'inscription élevés

(jusqu'à 70 %) et continuent l'action

pour rouvrir les possibilités d'inscription.

• À l'occasion de la prochaine réunion du

groupe de suivi ministériel, nos représentants

vont interpeller les pouvoirs

publics sur ces chiffres. Cependant, c'est

l'examen précis par département et

localités qui peut seul permettre d'interpréter

les évolutions depuis 2002, de

détecter et de corriger les anomalies.

Bien utiliser les données

départementales

Rappelons que chaque union départementale

possède un code d'accès au site

« prud2008.gouv.fr » qui permet de suivre

l'état des inscriptions par commune,

avec le détail des établissements ayant

procédé à une déclaration (effectifs et

section d'inscription). Les données, éventuellement

complétées par la direction

départementale du travail à l'occasion

des réunions de suivi, doivent nous permettre

:

• de détecter les anomalies, touchant

notamment aux lieux d'inscription et à

la section de rattachement ;

• de connaître la répartition des électeurs

et d'en tirer les conséquences nécessaires

en terme de répartition de nos

forces.

La conférence téléphonée des unions

départementales le 15 avril a fourni de

nombreux exemples d'utilisation efficace

de ces chiffres. Merci de signaler au

Collectif national tous vos résultats dans

cette démarche, ainsi que les difficultés

éventuellement rencontrées : le dispositif

gouvernemental d'information est nettement

amélioré par rapport à 2002 mais

n'est pas exempt de dysfonctionnements.

Précisions sur le travail des

commissions communales

La circulaire Dgt 2008/06 du 10 avril

2008 rappelle et précise les prérogatives

de la commission communale.

Mise en place

« Il convient d'installer la commission communale

à partir du mois d'avril 2008, quand

les mairies recensent les liasses liste provisoire.

Dès l'installation de la commission, le maire

lui présente l'organisation des travaux préparatoires,

rappelle les documents d'information

et outils de travail dont elle dispose. Il appartient

à la commission de fixer la façon dont

elle souhaite procéder et de décider des mesures

d'instruction à prendre ».

Vérification et correction

des listes provisoires

Cette phase a lieu du 18 avril au 12 juin.

Les corrections sont faites à partir des

anomalies signalées lors des vérifications

à l'entreprise, transmises directement aux

maires ou présentées par les membres de

la commission.

À ce stade, la décision par le maire de

procéder ou non à des corrections (ajout,

radiation, modification de section) est

souveraine, sous réserve de la consultation

de la commission. La prise en

compte de nos propositions dépendra

évidemment de leur précision et de la

qualité de l'argumentation. Même en cas

de rejet, notre travail à ce stage sera très

utile pour préparer les phases suivantes

de recours (gracieux, puis contentieux).

L'information

de la commission

« [Ses membres peuvent] consulter les éléments

suivants :

• la liste électorale ;

Suite et fin de la page 3

Le temps passé aux commissions

communales doit être payé par l'employeur !

Lors de la réunion du groupe de

suivi ministériel sur les élections

prud'homales tenue le 25 avril, la

Direction générale du travail a

confirmé que le temps passé aux

commissions administratives communales

devait être payé comme

temps de travail pour les représentants

salariés de droit privé.

Cela résulte d'une savoureuse erreur

commise… lors de la recodification

du Code du travail. Explications :

Dans l'ancien Code…

Le statut des commissions communales

résulte de l'article L513-3 III :

« III. - La liste électorale est établie par le

maire assisté, au-delà d'un seuil, fixé par

décret, d'électeurs inscrits sur la liste électorale

prud'homale de la commune lors

des dernières élections générales, d'une

commission dont la composition est fixée

par décret. Les employeurs sont tenus de

laisser le temps nécessaire pour remplir

leurs fonctions aux salariés de leur entreprise

désignés membres de la commission.

Le temps passé hors de l'entreprise par ces

salariés est assimilé à une durée de travail

effectif dans les conditions prévues au

deuxième alinéa de l'article L. 514-1. La

participation d'un salarié à cette commission

ne saurait être la cause d'une sanction

ou d'une rupture du contrat de

travail par l'employeur. »

L'article L514-1 auquel il est fait référence

concerne les conseillers

prud'hommes : « Les employeurs sont

tenus de laisser aux salariés de leur entreprise,

membres d'un conseil de

prud'hommes, le temps nécessaire pour se

rendre et participer aux activités prud'homales

définies par décret en Conseil

d'Etat.

Le temps passé hors de l'entreprise pendant

les heures de travail par les conseillers

prud'hommes du collège salarié pour l'exercice

de leurs fonctions est assimilé à un

temps de travail effectif pour la détermination

des droits que le salarié tient de son

contrat de travail et des dispositions législatives,

réglementaires et conventionnelles.

Les absences de l'entreprise des conseillers

prud'hommes du collège salarié, justifiées

par l'exercice de leurs fonctions, n'entraînent

aucune diminution de leurs rémunérations

et des avantages y afférents.

(…) »

Le deuxième alinéa assimile donc le

temps passé aux commissions à du

temps de travail effectif pour l'ancienneté,

les congés payés, l'évaluation

du temps de travail, etc., mais

pas pour le maintient du salaire, évoqué

par l'alinéa 3, auquel l'article

L513-3 ne fait pas référence. On était

donc dans la situation des scrutins

précédents où le paiement des

salaires n'était pas prévu par les

textes.

… Mais dans le nouveau

Code

C'est maintenant l'article L1441-13

qui fonde la mise en place des commissions

communales : « La liste électorale

est établie par le maire assisté,

au-delà d'un seuil d'électeurs inscrits sur

la liste électorale prud'homale de la commune

lors des dernières élections générales,

d'une commission.

Les employeurs laissent aux salariés de

leur entreprise désignés membres de la

commission le temps nécessaire pour remplir

leurs fonctions. Ce temps est assimilé

à une durée de travail effectif au sens de

l'Article L1442-6. La participation d'un

salarié à cette commission ne peut être la

cause d'une sanction ou d'une rupture du

contrat de travail par l'employeur.

Le seuil d'électeurs et la composition de la

commission sont déterminés par décret. »

L'article de renvoi, L1442-6, est ainsi

rédigé : « Le temps passé hors de l'entreprise

pendant les heures de travail par les

conseillers prud'hommes du collège salarié

pour l'exercice de leurs fonctions est assimilé

à un temps de travail effectif pour la

détermination des droits que le salarié

tient de son contrat de travail, des dispositions

légales et des stipulations conventionnelles.

Les absences de l'entreprise des conseillers

prud'hommes du collège salarié, justifiées

par l'exercice de leurs fonctions, n'entraînent

aucune diminution de leurs rémunérations

et des avantages correspondants. »

Cette fois-ci, le renvoi concerne tout

l'article, y compris le principe du

maintient du salaire, qui est donc

acquis dès le 1er mai.

Le gouvernement n'envisage pas de

procéder à une rectification législative,

mais le ministère du travail souhaite

que les réunions aient lieu le

soir ! Il conviendra de s'opposer à un

tel choix que rien ne justifie et qui

conduirait à limiter le temps d'activité

des commissions. De plus, l'application

Internet de consultation et

de rectification par les mairies de la

liste électorale ne fonctionne que de

8 h à 18 h les jours ouvrables.

Rappelons enfin que le traitement

des salariés de droit public siégeant

dans les commissions doit être

maintenu, comme lors des précédents

scrutins. Le ministère nous a

assuré de l'envoi des instructions

nécessaires.

• des statistiques concernant la liste électorale

(nombre d'anomalies, (...), liste des établissements

et nombre d'électeurs déclarés par

chacun d'eux dans chaque collège et section) ;

• suivi des déclarations tardives. »

La réglementation (délibération de la

Cnil n° 2007-107, décret : 2007-1549 du

30 octobre 2007) encadre strictement la

consultation des documents nominatifs

(listes provisoires, liste des rejets, liste des

multi inscrits, observations écrites des

salariés lors de la consultation des listes à

l'entreprise).

« Ces documents sont accessibles aux membres

de la commission uniquement en mairie, préalablement

à la réunion de la commission ».

Il faut impérativement faire respecter ce

droit de consultation, dont les modalités

doivent permettre un travail effectif de

chaque membre.

A ce stade (contrôle de la liste provisoire),

il n'est pas prévu la possibilité d'en

prendre copie.

Suite et fin de la page 2

Trois questions à… Philippe Antoine,

conseiller confédéral chargé de l'artisanat

Où en sommes-nous

de l'accord dialogue

social dans l'artisanat ?

L'Uimm, la Cgpme, le Medef ont

usé toutes les procédures juridiques

pour s'opposer à l'accord

de dialogue social artisanat signé

en 2001, toutes les juridictions les

ont déboutés. Elles ont confirmé

le bien fondé de cet accord

comme elles ont confirmé la

représentativité et l'aptitude de

l'Upa à signer pour les

employeurs du secteur.

Malgré cela le gouvernement

tarde à achever les procédures

d'extensions déclinantes de l'accord

de 2001, que ce soit pour les

métiers de service ou pour ceux

de l'artisanat du bâtiment, cet

accord étant déjà en vigueur dans

l'alimentation. .

Nous devons, pour les travailleurs

du secteur, faire vivre cet accord,

et prendre à la lettre la déclaration

du président de l'Upa qui

indique vouloir amplifier le dialogue

social avec des déclinaisons

régionales.

Comment peut-on

aider territorialement

à la prise en compte

de cet accord ?

Il est nécessaire de donner un

signal fort avec, par exemple, la

mise en place de commissions

paritaires régionale, départementale

interprofessionnelle de l'artisanat,

avec la construction

d'associations interentreprises de

l'artisanat couvrant des prérogatives

identiques à ce qui peut ce

faire dans des comités de grandes

entreprises, que ce soit en matière</



22/05/2008
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