SBFM : réunion décisive aujourd'hui à Paris
Le plan social, et ses 237 licenciements, a été retiré lundi dernier. Mais les 550 emplois de la SBFM pourront-ils être tous sauvés ?
Le tribunal de commerce de Lyon n'a pas tranché hier soir. Représentants des salariés de la fonderie et élus du pays de Lorient sont reçus ce matin au ministère de l'Économie.
« Personne
ne prend ses responsabilités, ni l'actionnaire Garro -ça on le savait-
ni l'administrateur judiciaire. C'est décevant. Pire, c'est un statu quo suicidaire voulu par les uns et par les autres. » Pierre Le Ménahès, délégué CGT de la Société bretonne de fonderie et mécanique (SBFM), ne décolérait pas, hier soir, à 21 h.
Lui et ses camarades de la fonderie de Caudan attendaient beaucoup du tribunal de commerce de Lyon, réuni en fin d'après-midi. Ils attendaient tout simplement que l'actionnaire soit mis sur la touche et que l'administrateur judiciaire, Me Eric Bauland, soit nommé directeur par intérim, muni des pleins pouvoirs de décision et de signature.
« Inacceptable »
Le tribunal lyonnais a vu les choses autrement, semble-t-il. En ne décidant rien dans l'immédiat. « C'est inacceptable, clame Pierre Le Ménahès. Pendant ce temps-là, les salariés sont pris entre le marteau et l'enclume. » Car, faute de pilote dans l'avion, le site de Kerpont tourne au ralenti.
Il risque même de manquer de matière première, notamment pour les alliages. Il y aurait juste de quoi fonctionner deux ou trois jours. « Les prévisions de production sont catastrophiques, confirme Pierre Le Ménahès. 50 tonnes par jour jusqu'à fin février, puis 80 à 90 tonnes par jour jusqu'à fin avril. » Le seuil de viabilité de la fonderie est estimé à 250 tonnes par jour.
Selon Jacques Le Nay, député-maire de Plouay, dont la circonscription accueille la fonderie de Caudan, le bien fondé de la réunion à Lyon aurait été contesté par l'avocat de l'actionnaire. Estimant, dit le député, que l'administrateur judiciaire aurait outrepassé ses prérogatives en provoquant une réunion en urgence du tribunal de commerce.
« Il faut un repreneur, explique Jacques Le Nay. Les pouvoirs publics ont les cartes en main pour donner un avenir à la SBFM. » Le député morbihannais était hier à Paris pour préparer la réunion d'aujourd'hui au ministère de l'Économie. Une rencontre décisive pour lever les incertitudes qui planent sur le devenir de l'entreprise.
Lui et ses camarades de la fonderie de Caudan attendaient beaucoup du tribunal de commerce de Lyon, réuni en fin d'après-midi. Ils attendaient tout simplement que l'actionnaire soit mis sur la touche et que l'administrateur judiciaire, Me Eric Bauland, soit nommé directeur par intérim, muni des pleins pouvoirs de décision et de signature.
« Inacceptable »
Le tribunal lyonnais a vu les choses autrement, semble-t-il. En ne décidant rien dans l'immédiat. « C'est inacceptable, clame Pierre Le Ménahès. Pendant ce temps-là, les salariés sont pris entre le marteau et l'enclume. » Car, faute de pilote dans l'avion, le site de Kerpont tourne au ralenti.
Il risque même de manquer de matière première, notamment pour les alliages. Il y aurait juste de quoi fonctionner deux ou trois jours. « Les prévisions de production sont catastrophiques, confirme Pierre Le Ménahès. 50 tonnes par jour jusqu'à fin février, puis 80 à 90 tonnes par jour jusqu'à fin avril. » Le seuil de viabilité de la fonderie est estimé à 250 tonnes par jour.
Selon Jacques Le Nay, député-maire de Plouay, dont la circonscription accueille la fonderie de Caudan, le bien fondé de la réunion à Lyon aurait été contesté par l'avocat de l'actionnaire. Estimant, dit le député, que l'administrateur judiciaire aurait outrepassé ses prérogatives en provoquant une réunion en urgence du tribunal de commerce.
« Il faut un repreneur, explique Jacques Le Nay. Les pouvoirs publics ont les cartes en main pour donner un avenir à la SBFM. » Le député morbihannais était hier à Paris pour préparer la réunion d'aujourd'hui au ministère de l'Économie. Une rencontre décisive pour lever les incertitudes qui planent sur le devenir de l'entreprise.
Charles JOSSE.
Ouest-France
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