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Les salariés du commerce seraient les seuls concernés ? Il n’est pas possible d’ouvrir les magasins sans recours à des salariés du nettoyage, sans un emploi accru des transports collectifs, sans que les banques et les organismes financiers ou les services postaux ne suivent ...

Qui peut penser que les crèches ne devraient pas être ouvertes pour accueillir les enfants des salariés contraints de travailler ?

De fil en aiguille, nous devrions tous travailler le dimanche, avec des jours de repos qui ne seraient plus communs.

Comment, dans ces conditions, mener une vie de famille, pratiquer un sport collectif ou militer dans une association ?

Or, un débat faussé et tronqué s’est installé en France, à l’initiative des patrons des grandes enseignes commerciales.

Leurs « arguments » sont repris par certains politiques, qui ont inscrit la « libéralisation » de l’ouverture des commerces le dimanche à l’ordre du jour de leur programme.

Ils expliquent que c’est dans l’intérêt des consommateurs, de l’emploi et des salariés concernés. Les consommateurs pourraient ainsi faire les courses qu’ils n’ont pas le temps de faire en semaine, ce qui créerait des emplois, les salariés concernés gagneraient plus d’argent.

Sauf que le consommateur « intéressé » par l’ouverture du dimanche est aussi ... un salarié !

L’emploi n’en serait pas favorisé L’expérience montre que l’ouverture des magasins le dimanche se traduit par des déplacements d’emplois stables en Cdi vers des emplois précaires.

Il ne peut y avoir de solde positif pour l’emploi, pour une raison de bon sens : le pouvoir d’achat des consommateurs ne va pas augmenter du fait de l’ouverture des magasins le dimanche et les chiffre d’affaires globaux ne peuvent donc augmenter.

Or, sans chiffre d’affaires supplémentaire, les patrons du commerce n’embaucheront pas plus, ils développeront par contre la flexibilité.

« L’intérêt » des salariés concernés En travaillant le dimanche, ils gagneraient plus... ?

C’est vrai dans l’état actuel du droit, à la condition que les ouvertures soient exceptionnelles.

Pour les magasins qui ouvrent tous les dimanches, le Code du Travail ne prévoit pas de majoration. Au contraire, si le travail du dimanche devenait la règle pour tous, plus aucune majoration de salaire ne subsisterait !

Les seuls à en profiter immédiatement seraient les grandes enseignes qui prennent des parts de marché aux petits commerces.

Sur le plus long terme, c’est l’ensemble des employeurs qui feront tourner leur entreprise 7 jours sur 7, à coûts réduits !

Une grande majorité de Français ne veut pas travailler le dimanche. C’est un NON des salariés en activité contre toute activité professionnelle de dimanche pour :