Avant le comité d'entreprise extraordinaire qui se tiendra mercredi 28 octobre, le PDG du groupe Navimo a adressé, aux représentants du personnel, le projet de restructuration qu'il a décidé de mettre en route cet été. Les salariés savaient que des coupes claires étaient à craindre dans les effectifs. « Mais pas à ce point là », commentent-t-ils. « A Lorient, sur 190 emplois, 83 seraient supprimés pour raisons économiques. Le groupe Navimo, avec ses filiales, emploie 425 salariés. 184 d'entre eux passeraient à la trappe. On sait que 50 % des emplois chez Accastillage Bernard, à Mandelieu seraient supprimés, et que 40 licenciements seraient décidés chez Goïot qui emploie 60 personnes. »

La base logistique délocalisée

Les représentants ajoutent : « Outre les 83 emplois menacés à Lorient, il faudrait en ajouter de 14 à 22, au nom de la réorganisation du site.» Ce plan sera détaillé la semaine prochaine. « Nous savons que tous les services seront touchés, y compris l'administration de Plastimo. » Mais ils attendent la semaine prochaine pour savoir comment le PDG Albert Journo envisage la refonte de la production. « Si les suppressions d'emplois sont confirmées, on se demande bien comment il compte faire tourner les ateliers. Nous ne serons plus assez nombreux » prédit le délégué CGT, Gilles Le Roch.

La fermeture de la base logistique, à Keroman, semble aussi se confirmer, dans le plan de redressement. Ouverte en 1998, sous l'impulsion d'Anthony Le Saffre, PDG historique de Plastimo, aujourd'hui décédé, elle a pour vocation de centraliser les commandes et d'expédier les produits vers ses clients français et étrangers. Albert Journo la trouve trop exentrée. Il souhaite l'installer à Orléans, Paris ou Lyon. Contact a déjà été pris avec deux groupes logistiques internationaux, les transports « Norbert Dentressangle » et « Kuehne Nagel ».

La direction n'a pas souhaité s'exprimer, d'ici le comité d'entreprise du 28. Elle a seulement indiqué « que les chiffres avancés par les représentants du personnel figurent sur une note économique, préalable à des discussions et des négociations. » La CGT appelle les salariés à débrayer le jour du comité d'entreprise.

Françoise ROSSI.

Ouest-France